Togo : la consommation de la chicha interdite

La vente et la consommation des stupéfiants, la chicha en l’occurrence sont désormais prohibées au Togo. La décision est sortie depuis février 2023, mais face à son ignorance par la population togolaise, et devant l’insouciance des jeunes, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Yark Damehame, fait un rappel et attire l’attention des consommateurs. Outre les consommateurs, les vendeurs de la chicha sont aussi visés par des sanctions.

La nouvelle mode au Togo, c’est la consommation du narguilé communément appelé chicha, dans les lieux publics. Des soirées et événements sont organisés autour de cette substance psychoactive, le transformant en un luxe. Cette pratique attire de plus en plus les jeunes grâce aux multiples arômes qu’elle contient. Le phénomène est même observé dans les établissements scolaires.

Le gouvernement togolais, soucieux de la santé de sa population, a pris une décision ferme par rapport à ce sujet par l’entremise du ministère de la sécurité et de la protection civile et du ministère de l’enseignement primaire et secondaires. Il interdit « la détention, l’achat, la consommation, la culture des plantes et des substances classées stupéfiants ou psychotropes (cannabis, ecstasy, les apioïdes, la cocaïne, les amphétamines, etc.) » sur toute l’étendue du territoire national.

De plus, « l’incitation et la provocation par n’importe quel moyen à l’usage illicite des drogues ou des substances présentées comme ayant les mêmes effets ou non, constituent des infractions punies par les articles 100, 101, 102, 105, 106, 108 et suivants la loi n°98-008 du 18 mars 1998 et l’article 255 du nouveau code pénal ». Les personnes qui s’adonnent donc à la circulation de ces substances à travers le pays, s’exposent aux sanctions.

En rappel, la quantité de goudron et de nicotine contenue dans le tabac à chicha est aussi élevée que dans une cigarette et une seule séance de chicha ou de narguilé a le même impact sur la santé que le fait de fumer 20 ou 30 cigarettes selon l’organisation Mondiale de la Santé. De plus, la combustion plus douce du narguilé génère d’ailleurs plus de monoxyde de carbone (CO) que la cigarette.

En terme plus claire, la fumée de la chicha est plus toxique que celle de la cigarette et donc elle plus néfaste pour la santé.

Le ministre de la sécurité et de la protection civile appelle la population à éviter ces substances pour une préservation de sa santé.

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