JMSM 2022 : Santé mentale, une personne sur 100 souffre de la pathologie

La santé mentale est ignorée par une majorité de personnes de nos jours. Mais selon l’OMS, une personne sur 100 est atteinte par la pathologie. À l’occasion de la journée internationale de la santé mentale célébrée le 10 octobre, le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, en collaboration avec Handicap International Togo a officiellement lancé des activités en vue de la sensibilisation des populations.

Définie comme le bien-être psychique, émotionnel et cognitif ou une absence de trouble, la santé mentale est souvent réduite à une absence de maladie psychologique (schizophrénie, bipolarité etc… par exemple). Dans le but de déconstruire cette idée, le ministère de la santé et ses partenaires dont Handicap International Togo étaient en conférence-débat ce lundi 10 octobre à l’auditorium du ministère de la santé. Les échanges ont tourné autour des facteurs clés du sujet notamment les conditions pour l’atteinte de l’état du bien-être, ainsi que les critères pour déceler un début de trouble psychologique dans la société.

Axé sur le thème « Faire de la santé mentale et du bien-être pour tous une priorité mondiale », cette journée internationale est lancée au Togo à travers des projections et exposés suivis de débats. Des spécialistes et médecins psychiatres togolais venus la plupart de France ainsi que des hommes de médias ont discuté de l’amélioration des conditions de la santé mentale au Togo.

« Nous aurons à renforcer les compétences du personnel de santé, nous allons augmenter la mobilisation de la communauté en faveur de la santé mentale et nous allons créer bientôt un groupe technique de travail sur la santé mentale et le soutien psycho-social qui serait une instance nationale pour donner les orientations en matière de santé mentale et du soutien psycho-social dans le pays», a affirmé Dr Aho Komivi Mawussi, coordonnateur du Programme National des Addictions aux Produits Psychoactives.

Les orateurs-panélistes se sont attardés aussi sur les variantes proposées aux patients pour leur guérison notamment la question des camps ou maisons de prière. En effet, nombreux sont ces personnes atteintes de maladies mentales séquestrées dans les centres de prière à la quête de la guérison. « À ces personnes, il faut qu’on apporte les médicaments. La prière va contribuer aussi de son côté, mais les médicaments sont importants », a fait remarquer Dr Aho Mawussi.

Dr Salifou Saliou, psychiatre et responsable du centre hospitalier psychiatrique de Zébé a insisté de son côté sur la nécessité de voir l’État, octroyer des bourses afin de stimuler l’orientation des jeunes étudiants vers la spécialisation. Le Togo a t-il rappelé, ne compte à ce jour que cinq médecins psychiatres et un seul hôpital public de psychiatrie, celui de Zébé.

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