Santé : l’Afrique réfléchit sur la menace de la fistule obstétricale

La fistule obstétricale touche aujourd’hui une majorité de femmes dans le monde, surtout en Afrique occidentale et centrale. Pendant que le mal s’étiole pratiquement dans les pays développés, il prend des proportions dans les pays en développement. L’UNFPA en partenariat avec les gouvernements du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie et du Togo, a organisé un événement parallèle pour lancer un appel mondial à l’action afin d’intensifier les efforts pour éliminer la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre d’ici 2030.

Plus de 2 millions de femmes, sont recensées dans le monde, souffrant de la fistule obstétricale, et la moitié se retrouve en Afrique de l’Ouest et centrale. Pis, ces femmes Africaines, malades sont celles retrouvées ayant un taux catastrophiques de réparation de la fistule. Les études montrent qu’il faudrait encore un siècle pour éradiquer la maladie en Afrique, si les effort pour y remédier ne sont pas doublés voire triplés. C’est dans ce cadre que, le Fonds des Nations Unies pour la population, en partenariat avec quelques pays de l’Afrique de l’Ouest et centrale, en l’occurrence le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie et le Togo, a organisé le 23 septembre à New York, un événement pour appeler à l’action, le monde entier par rapport à ce fléau. L’objectif vise à atteindre zéro Fistule Obstétricale d’ici 2030 dans ces pays.

En effet, les pays précédemment cités, ont observé un taux élevé de cas, faute de crises sécuritaires pour certains, fermeture des centres de santé pour d’autres. C’est le cas du Burkina Faso par exemple, où 192 centres ont été fermés et 339 fonctionnant au minimum au 30 juin 2022, selon le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR). Quant à la Côte d’Ivoire, la prévalence de la Fistule Obstétricale est d’environ 0,07 % des femmes en âge de procréer, soit 44 602 femmes vivant avec une fistule en 2020. Des statistiques donné par un rapport de la Multiple Indicator Cluster Surveys MISC, un organe de l’UNICEF en 2016. Au Togo, la prévalence exacte a été difficile à déterminer. Notons juste que le pays met en œuvre un plan stratégique pour l’élimination de la fistule et s’est doté d’une loi nationale sur la santé reproductive prévoyant un traitement gratuit de la fistule.

Placé sous le thème « Un moment décisif : des solutions transformatrices aux crises interdépendantes », les discussions lors de cet événement ont tournés autour du sujet afin de trouver des solutions pour l’accélération des efforts pour freiner la maladie. La rencontre a réuni les Premières Dames de la Côte d’Ivoire et de la Gambie, les Ministres de la Santé et du Genre, de la famille et de l’enfant du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie et du Togo, les Représentants des Missions permanentes et les Partenaires au développement (KOICA, OOAS, CEDEAO, Ambassades etc…).

En rappel, cet événement s’inscrit dans le cadre de la 77e Assemblée Générale des Nations Unies et vient en appui à la conférence régionale sur la fistule obstétricale qui s’est tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 13 au 15 septembre 2022.

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