Togo : le FODDET et le FCIL militent pour l’abolition des mariages précoces

Le mariage précoce, un phénomène qui prend de l’envergure au Togo. Des défenseurs des droits de l’enfant se sont réunis le 27 octobre 2021 à Tsevié pour échanger sur ce sujet. Il s’agit de parvenir à railler du code de l’enfant, deux mesures qui contribuent à la promotion du mariage précoce.

L’atelier est l’une des activités du projet de renforcement et de plaidoyer des acteurs de protection de droits de l’enfant pour le changement des articles favorables au mariage des enfants dans le code de l’enfant au Togo. Le projet d’accompagnement des organisations de Défense des Droits de l’enfant au Togo est soutenu par le Fonds Canadien pour les Initiatives locales (FCIL).

« Si dans les villes on a tendance à ne pas observer ce phénomène dans les campagnes les plus reculées, il y a beaucoup de mariages dans lesquels les conjoints mineurs ou des hommes adultes se permettent de contracter des liens conjugaux avec les filles mineures. Les garçons sont aussi concernés mais la plupart du temps, cela concerne les filles. Une situation due à la position sociale des hommes ou aux aides qu’ils apportent à la famille des filles mineures », a laissé entendre, Ghislain Aledji, Secrétaire Exécutif du forum des organisations de défense des droits de l’enfant au Togo (FODDET).

À travers cet atelier, il s’agit pour les acteurs, de préparer le plaidoyer pour que l’article 21 du code de l’enfant soit revu. Cette disposition assigne que : « tout enfant étranger qui épouse un Togolais ou une Togolaise peut acquérir la nationalité togolaise ». Or, l’article 267 alinéa 1 déclare que le mariage des enfants est interdit et que l’âge de la nuptialité est fixé à 18 ans révolus. Selon les informations, ce plaidoyer sera le lieu de travailler aussi bien avec les préfets et les maires ainsi que les leaders religieux pour l’application de l’alinéa 1 de l’article 267 du code de l’enfant sur toute l’étendue du territoire. Ce plaidoyer doit aussi parvenir au gouvernement en vue de la suppression de l’article 21 et de la revue de l’alinéa 2 de l’article 267 du code de l’enfant.

Cette activité de Tsevié vient après la mise en place des comités régionaux dans chacune des six régions administratives du Togo. D’autres activités sont inscrites au cœur de ce projet à savoir l’appui au programme des activités génératrices de revenus (AGR).

Notons que plusieurs rapports ont déjà fait cas de la pratique de mariage précoce et pour le FODDET, les enfants doivent jouir de leur droit de grandir avant de contracter le mariage.

Avec Globalactu

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