Le phénomène des enfants vivant dans la rue est devient inquiétant à Kinshasa en République démocratique du Congo. Communément appelés les « shéghués », ces enfants vivent un enfer sur terre.
La nuit tombée pendant que les Kinois prennent le chemin de la maison, c’est l’arrière des voitures cabossées, des minibus défoncés abandonnés dans les rues de Kinshasa qui servent de chambres à coucher aux gamins de rue. Deborah et Benji racontent leur quotidien. Âgée de 14 ans, le plus dur pour deborah c’est le contact avec « les Yankees » (surnom donné aux plus âgés). « Ils nous violent. Ensuite ils nous tapent,nous prennent notre argent et nos affaires. Pour survivre je dois me prostituer« , déclare la jeune fille.
Benji, 10 ans, vit dans la rue depuis 3 ans. « On dort sur le rond-point. J’ai faim et j’ai mal, mais je ne peux pas rentrer chez moi car mon père veut me tuer », précise t-il.
Œuvrer pour la protection, la promotion des droits et intérêt des enfants en situation de rue, prendre en charge et accompagner les enfants victimes de maltraitances et de trafics, sont les objectifs assignés aux centres d’accueil des enfants en situation de rue.
Chaque année ils prennent en charge plus d’un millier d’enfants. En cette période de crise sanitaire, ces centres font face à d’énormes difficultés financières car ne recevant plus de soutien de la part des populations comme auparavant. Une situation qui impacte négativement sur la prise en charge des enfants de rue.
Les centres lancent un appel à l’aide aux différents acteurs et partenaires pour leur permettre de subvenir aux besoins des enfants en situation de rue.
