Togo: le pays veut réduire les nouvelles infections et décès au VIH

Dans l’UEMOA ,1.011.000 personnes vivent avec le VIH avec le plus grand nombre en Côte d’Ivoire (460.000). On estime à 110.000, le nombre des PVVIH au Togo. Sur ce tableau, les progrès sont significatifs (-31 %) même si, comme dans la plupart des pays dans l’UEMOA et en Afrique de l’Ouest et du Centre, ils restent en deçà du taux de réduction fixé par la communauté internationale d’ici 2020 passé.

Pour ce qui concerne la réduction des décès liés au VIH, le Togo sur ce plan, a obtenu l’un des meilleurs résultats de la sous-région (-34 %) même si, comme dans la plupart des pays en Afrique de l’Ouest et du Centre, ce résultat reste en deçà du taux de réduction de 75 % en 2020 fixé par la communauté internationale depuis 2010.

S’agissant du volet relatif à la couverture, le Togo se signale également par des progrès remarquables par rapport aux deux importants objectifs fixés par la communauté internationale.  Premier objectif : les trois 90, c’est-à-dire que, 90 % des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) connaissent leur statut, que 90 % parmi ces personnes séropositives reçoivent des antirétroviraux et 90 % parmi ces dernières ont une charge virale non détectable.

Efforts du Togo par rapport à ce premier objectif : 73 % des PVVIH connaissent leur statut et 81 % parmi elles reçoivent les antirétroviraux nécessaires à leur prise en charge. Cela veut dire que fin 2018 environ 64.OOO PVVIH parmi les 110.000 dans le pays recevaient ces médicaments. En 2019, ils sont 70.000 PVVIH à recevoir ces médicaments. Il est à noter cependant que seuls 34 % des 12.000 enfants de 0 – 14 ans vivant avec le VIH dans le pays reçoivent un traitement antirétroviral en raison du faible taux de dépistage du VIH chez ces enfants. Depuis 2010, la couverture connaît une tendance à la hausse même si la progression reste lente.

Deuxième objectif fixé par la communauté internationale : l’élimination de la transmission du virus VIH de la mère à l’enfant. Au Togo, le taux de couverture des femmes enceintes est passé de 16 % en 2010 à 80 % en 2018. Avec un tel progrès, l’on peut espérer que d’ici peu de temps le taux de couverture souhaité de 95 % pourrait être atteint. Ainsi la chaîne de transmission du virus de la mère à l’enfant sera totalement coupée.

Les accouchements des femmes enceintes séropositives ont permis d’enregistrer 3725 enfants vivant nés de mères séropositives. Parmi eux 96,99 % (3613/3725) ont reçu la prophylaxie antirétrovirale. Cette performance est due à la disponibilité des ARV et à l’initiation de la prophylaxie qui se fait en salle d’accouchement. Depuis 2016, le Togo offre chaque année le conseil et dépistage à plus de 400.000 personnes. La mise en œuvre du plan d’élimination du VIH de la mère à l’enfant a permis d’avoir une couverture géographique des services PTME dans plus de 72 % des structures SMNI à la fin de l’année 2018.

Le Togo affiche l’un des meilleurs taux de financement domestique (19,30 %) après le Mali (29.00 %) et le Sénégal (26 %) dans l’espace UEMOA. Ainsi, a-t-il élaboré en 2020, Un nouveau cadre stratégique national 2021 – 2025, a été  élaboré pour garder le cap des efforts avec pour priorités la réduction des nouvelles infections, des décès liés au VIH, l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant. 

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