Togo/santé : les hépatites, ces tueuses silencieuses

La journée internationale de lutte contre les Hépatites est observée tous les 28 juillet de chaque année. La tradition a été respectée encore cette année autour d’un thème qui préconise un avenir sans Hépatites dans le monde entier.

Expliquées par une inflammation du foie causée le plus souvent par une infection à un virus, soit par l’alcoolisme, parfois par une intoxication médicamenteuse ou encore par un produit chimique, ces pathologies sont responsables de plus de trois cent mille (300 000) décès en Afrique chaque année. Ce qui devient impérieux d’accentuer les énergies des organisations sanitaires dans le combat contre cette maladie.

En première ligne de cette lutte, l’Organisation Mondiale de la Santé. L’OMS et sa branche togolaise en partenariat avec la Ligue Togolaise de Lutte contre les Hépatites (LTLH) et le Programme National de lutte contre le Sida étaient à cet effet face à la presse. L’objectif étant de faire comprendre aux hommes des médias, ce que sont que les hépatites et les Infections Sexuellement Transmissibles (PNLS-VH-IST).

Présentés comme « les tueuses silencieuses », ces pathologies sont classées en cinq grandes souches d’hépato virus : A, B, C, D et E. Ensemble, l’hépatite B et l’hépatite C sont les causes de mortalité les plus fréquentes, avec 1,4 millions de décès chaque année. Même au cœur de la pandémie de COVID-19, l’hépatite virale continue de causer la mort de milliers de personnes chaque jour.

Cependant, les hépatites se regroupent en 2 grandes catégories :
• les hépatites virales, causées par une infection à un virus. Ces virus issus de l’hépatite A, B et s’engendrent environ 90 % des cas d’hépatite aiguë. 

• les hépatites non-virales, principalement provoquées par l’injection de produits toxiques pour le foie (de l’alcool, des produits chimiques toxiques, etc.). Elles peuvent aussi être le résultat de maladies atteignant le foie, comme la stéatose hépatique (« foie gras ») et l’hépatite auto-immune (Une hépatite inflammatoire chronique d’origine obscure, qui se caractérise par la production.

Ces pathologies, désignées par hépatites, ont des différents modes de contraction :

• Hépatite A
C’est la moins grave des hépatites virales. Habituellement, le corps la combat en quelques semaines et reste immunisé à vie. Ce qui veut dire que des anticorps contre le virus sont présents, mais que le virus lui-même n’y est plus. Le virus de l’hépatite A se transmet par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Il peut se retrouver dans les selles d’une personne infectée et souiller la nourriture, l’eau ou les mains d’une autre personne. Un vaccin permet de s’en protéger.

• Hépatite B :
Il s’agit du type d’hépatite le plus fréquent dans le monde, et aussi le plus mortel. Le virus de l’hépatite B se transmet au moment des rapports sexuels (le sperme et les autres liquides biologiques en contiennent.) et par le sang. Il est de 50 à 100 fois plus infectieux que le virus du SIDA. Les porteurs n’ont pas de symptômes, mais ils courent un risque élevé de souffrir de cirrhose du foie ou d’un cancer du foie, des maladies potentiellement mortelles. Une mère porteuse peut transmettre le virus à son enfant à l’accouchement. Un vaccin existe pour ce type de virus.

• Hépatite C:
L’hépatite C constitue la forme d’hépatite virale la plus insidieuse, car elle est causée par un virus très résistant. Jusqu’à 80 % des infections au virus de l’hépatite C deviennent chroniques. Le virus se transmet le plus souvent par contact direct avec du sang humain contaminé. Il n’existe aucun vaccin permettant de s’en protéger.

• Hépatite toxique :
Elle est le plus souvent causée par l’abus d’alcool ou par la consommation de médicaments, l’exposition à des produits chimiques de même que l’ingestion de produits de santé naturels ou de plantes toxiques pour le foie.

Au Togo, en absence des chiffres officiels et d’une étude menée sur le plan national, un examen dans un centre de référence comme l’Institut National de l’Hygiène (INH) peut permettre de débusquer très vite la maladie pour en éviter les complications. Le même institut propose également des vaccins contre la maladie. Un vaccin utile pour les femmes enceintes afin d’éviter de transmettre la maladie à leurs nourrissons.

Ellih Atikpo

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