Migration et torture en Afrique, c’est le sujet d’une rencontre qui a réuni à Lomé du 16 au 17 décembre des experts africains et européens de ses questions. À l’initiative du Collectif des Associations Contre l’impunité au Togo (CACIT) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la réunion a démontré que la torture et les mauvais traitements sont un problème central en matière de migration.
La migration est un sujet brûlant et d’actualité du fait des milliers de morts enregistrés dans l’immigration clandestine en Afrique. Une réalité qui malheureusement est souvent négligée sur un plan global, mais aussi en Afrique. Au cours de cette première assise, le groupe de travail sur la migration et la torture en Afrique a non seulement identifié les donnés utiles et les méthodes de collectes d’information, mais aussi défini un plan de recherche sur la question de la migration en Afrique.
À en croire Gerald Staberock, la migration et la torture sont deux choses à ne pas dissocier. Le Secrétaire Général de l’OMCT a rappelé que la torture est l’une des violations graves qui détruisent la vie de l’homme. « C’est une maladie dans les sociétés qui la pratique et il est temps que la torture qui existe lors des migrations, soit révélée », a t-il déclaré.
De son côté, le CACIT à travers son Directeur exécutif, Ghislain Nyaku, a affirmé que cet atelier aura un impact positif dans une lutte efficiente contre la torture infligée aux immigrés. Il a souligné qu’il faudrait avant tout, poser les bases d’une documentation fiable devant faire progresser la question de migration et de la torture en Afrique en impliquant à la fois les médias, la société civile, les universitaires pour un plaidoyer efficace envers les autorités afin que les lignes bougent.
Les images, des immigrées victimes de maltraitances en Libye et « vendus » en esclave restent vivace encore dans les mémoires et expliquent au mieux l’importance d’une lutte plus efficace contre la torture liée à l’immigration.
