Togo : « les droits des personnes en situation de handicap sont bafoués… », Brice BANDO

Les personnes en situation de handicap représentent 15 % de la population dans les pays en développement et au Togo cette frange de la population représente 3,2 % de la population, selon l’OMS. Cette catégorie souvent la plus défavorisée est confrontée à certaines difficultés. Chaque 3 décembre les personnes en situation de handicap sont célébrées dans le monde. Occasion de sensibiliser les populations sur leurs droits ainsi que sur leur intégration dans la vie socio-politique, économique et culturelle. Djena.info s’est intéressé à cette frange de la population en accordant un entretien à Brice BANDO, Coordonnateur communication et mobilisation de ressources et capitalisation à la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées(FETAPH). Lisez plutôt.

Brice BANDO, bonjour.

Bonjour à vous ainsi qu’à vos lecteurs. 

Tout d’abord, qu’entend-on par handicap ? Et pourquoi une journée destinée aux personnes en situation de handicap ?

Un handicap est une incapacité ou une lutte qui ne facilite pas la participation d’un être humain à la vie quotidienne sur la base des égalités avec les autres. La journée internationale pour les personnes en situation du handicap est initiée pour conscientiser, sensibiliser et éduquer la population sur les droits des personnes vivant en situation de handicap.

La célébration de cette année 2019 s’articule sur quelle thématique et pourquoi ce thème particulièrement ?

Le thème de cette année est : « Promouvoir  la participation et le rôle des personnes handicapées : faire progresser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». Ce thème vise à mettre l’accent sur la participation sociale des personnes en situation de handicaps dans la mise en œuvre des objectifs durables 2030.

D’un point de vue général, quelles sont les difficultés que rencontrent ces personnes dans la société ?

Les difficultés, on les rencontre partout. Que ce soit sur le plan éducatif, emploi, et même sanitaire. La discrimination est palpable chez les personnes vivant avec un handicap au pont où certains des parents cachent leurs enfants qui présentent des handicaps. Ce qui fait plus mal, la société les traite comme s’ils étaient l’incarnation du mal ou victime d’une malédiction, et même parfois de sous-hommes.

Avez-vous l’impression que leurs droits sont bafoués par moments dans la société ?

Ceci n’est pas une impression, c’est la réalité, nous le vivons au quotidien dans la société. Les droits de ces personnes sont bafoués. Parfois, on peut les bafouer inconsciemment, car on oublie que les handicapés aussi ont un droit de liberté. Même en circulation et lorsque ces personnes passent les conducteurs de taxi et des motocyclistes se moquent d’eux avec des propos et des insultes. Et même on refuse de leur céder la place pour qu’ils puissent passer.

De quel mécanisme disposez-vous pour mener une lutte efficience pour le respect de leur droit dans la société ? 

La FETAPH, fait des plaidoyer à l’endroit de nos gouvernants pour rendre officielles les lois prises lors des conseils des ministres et adoptées par les parlementaires et que les personnes en situation de handicaps puissent jouir de leurs droits. Et à l’endroit de la population, nous faisons des sensibilisations à travers les émissions, les affiches, des tracts, et même des articles comme ce que vous nous consacrés.

Que fait l’Etat pour leurs inclusion socio- professionnelles ?

Il faut reconnaître tout d’abord que l’Etat fait des efforts, qui restent tout de même insuffisants. Petit à petit, on va vers l’éducation inclusive pour tous. On les encourage à aller vers des métiers générateurs de revenus dans certaines villes comme : Tsévié, Dapaong, Kpalimé, Sokodé entre autres avec l’aide de PROVOPED.

Au Togo, il y a un député dans une situation de handicap, une lueur d’espoir ?

Oui, Gaëtan Doh Ahoomey-Zunu, fait parti des 90 députés à l’Assemblée nationale togolaise. C’est une fierté pour nous qui luttons pour les droits des personnes en situation de handicap. Il n’est pas le seul, il y a d’autres personnalités qui font notre fierté. Nous espérons à avoir d’autres dans le futur.

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1 commentaire
  1. NUTSUDZE Samuel L'utilisateur dit

    C’est bon car je sui intéressé car moi même je sui un handicapé

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