France : 80 millions d’Euros pour renforcer la protection de l’enfance

Adrien Taquet, le secrétaire d’état à la protection de l’enfance, a annoncé ce lundi 14 octobre sa stratégie pour mieux protéger les enfants français. Une stratégie qui va s’étaler sur les trois prochaines années et étendue sur plusieurs axes. 

Il s’agit tout d’abord de donner suite à la politique du ministère de la Santé pour réduire les « inégalités de destin » des mineurs. Deux axes se distinguent, la prévention en amont des naissances, avec la mise en place d’entretiens pré-natales notamment, et un suivi accru de la période postnatale, mais aussi le développement et la généralisation sur le territoire des différentes structures de protection de l’enfance.

Le gouvernement français veut rendre obligatoire l’entretien prénatal précoce. Il s’agira selon le document, « d’agir le plus précocement possible pour répondre aux besoins des enfants et de leurs familles ». Cet entretien, qui a lieu durant la période de grossesse, « ne compte actuellement pas parmi les sept consultations obligatoires de grossesses ». 

Il devrait devenir obligatoire à partir de 2020 et doit s’inscrire dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Dans le même axe de réflexion, le secrétaire d’Etat souhaite « doubler le nombre de visites prénatales par les sages-femmes de PMI ». Les PMI sont les centres de protection maternelle et infantile des services départementaux.

Aussi, Adrien Taquet souhaite voir un renforcement des « cellules de recueil d’informations préoccupantes » (CRIP). « C’est par elles que passe une très grande majorité des informations relatives aux dangers ou risques de danger pour les enfants, en lien avec l’autorité judiciaire ». 

Enfin, les centres parentaux sont très bien vus par le secrétaire d’état français. Des centres parentaux, différents des relais parentaux, vont également être développés. Ils permettent d’accueillir les parents et l’enfant dans des situations difficiles et servent à prévenir les risques de violences conjugales. 

Pour réaliser ce projet, le gouvernement doit débloquer 80 millions de plus. L’annonce a été faite lundi dans le nord de la France en raison des difficultés de la zone en matière de protection de l’enfance.

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