L’association Survie et Développement (SUDE) a procédé ce jeudi 11 octobre 2018, au lancement du projet de prévention des violences sexuelles et sexistes dans les préfectures de Vo et Lacs (région maritime).
Malgré les efforts consentis par le gouvernement togolais dans la réduction de la violence sexuelle et sexiste, le phénomène existe encore et surtout dans les zones rurales. C’est dans cette optique que l’association SUDE, après analyse de la situation a décidé d’apporter son soutien aux communautés de base. Ce projet, selon le coordonnateur LARE Lakoname, vise à résoudre le problème de non-accès aux filles à leurs parents aux informations et à une prise en charge adéquate en matière de violence sexuelle et sexiste, de grossesses et mariages précoces dans ces villages.
500 filles issues de quatre villages sont visées par ce projet. « Sur toute la préfecture, le projet a ciblé quatre villages notamment : Vo-Attivé, Tigoé-Toko, Zooti-Glopé et M2ely-Domé. C’est par rapport aux informations que nous avons recueillies dans ces villages liées aux grossesses précoces et aux violences faites aux filles. Nous avons travaillé dans cette zone par le passé sous le couvert de Terre des Hommes et les données recueillies avaient montré que beaucoup de filles étaient tombées enceintes, n’arrivaient pas à achever leur cursus scolaires et parfois même si elles sont dans le circuit d’une formation professionnelle, elles n’arrivent pas à l’achever. Il y en a aussi qui ne sont ni dans la formation professionnelle, ni à l’école aussi qui tombent enceintes avant l’âge de 18 ans. Ce qui compromet leur avenir », a souligné Lakoname LARE.
Sept activités sont planifiées pour le compte de ce projet de cinq mois axé sur la prévention communautaire. Les chefs traditionnels, les chefs religieux, les commissions de protections au sein des Comités Villageois de Développement sont les principaux intermédiaires entre les communautés et l’association SUDE.
