La pollution : l’un des facteurs des décès infantiles, conclusion d’une étude

Les maladies microbiennes, la famine, ou encore le paludisme ne seraient pas uniquement à l’origine de décès infantiles. Selon une étude universitaire américaine, la pollution de l’air est également l’un des grands facteurs de décès infantile. Les résultats de l’étude attestent qu’un enfant sur 5 meurt en raison de la pollution de l’air dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.

Selon des estimations des Nations Unies, sur 1000 naissances en Afrique, 59 enfants mouraient avant l’âge d’un an en 2012, contre 6 sur 1000 enfants nés en Europe ou en Amérique du Nord. Cela serait dû à la pollution qui « peut provenir aussi bien de la poussière du désert du Sahara que du carbone noir issu des combustibles fossiles« .

En effet, selon une étude récemment publiée à San Diego, aux États-Unis, la pollution atmosphérique serait responsable du décès d’un enfant sur cinq dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, notamment au Nigeria.
L’étude qui a fait l’objet d’un article détaillé dans la revue « Nature » a révélé des chiffres interpelant sur le sujet. Les données combinées par l’équipe de recherche sur une période de quinze ans,révèlent qu’environ 1 million de naissances dans 30 pays de la zone prise en compte sont concernés.

Sur la base des résultats de 65 enquêtes sur la santé des ménages et des informations satellitaires, l’étude conclue que la concentration des polluants atmosphériques, après inhalation, y compris in utero, a été à l’origine de l’endommagement du cœur ou des poumons de plusieurs enfants.
Par ailleurs, l’étude soutient que des décisions politiques volontaristes pourraient permettre de renverser la situation en « nettoyant l’air » par des efforts de recherche. Une réduction des particules, en Afrique, à la mesure de celle obtenue dans les pays riches, pourrait avoir des avantages potentiels pour la santé infantile « plus importants que la plupart des interventions sanitaires actuellement utilisées, comme les vaccinations ou les compléments alimentaires et hydriques », a soutenu Marshall Burke, co-auteur de la recherche à cet effet qui estime qu’une diminution de la pollution de l’air de 5 microgrammes par mètre cube aurait pu éviter environ 40 000 décès d’enfants en 2015.

Dans la même logique, des résultats modestes en termes de lutte contre les effets des particules respirables pourraient prévenir la mort de dizaines de milliers de nourrissons en Afrique subsaharienne,indique l’enquête.

Larissa AGBENOU

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