Togo : Terre des hommes plaide pour une meilleure budgétisation en faveur des enfants dans les communes

Les maires du Togo ainsi que leur ministre de tutelle étaient en atelier de formation et de plaidoyer les 12, 13 et 14 février sur les droits de l’enfant, la mobilité, la budgétisation sensible à l’enfant. Pour une budgétisation conséquente en vue de la réalisation des droits de l’enfant, y compris ceux concernés par la mobilité, les participants ont mené des échanges et partagé leurs expériences. Plusieurs résolutions y ont été prises.

Initiative de la fondation Terre des hommes, cette activité se situe dans le cadre du projet régional de protection des enfants migrants le long du Corridor Abidjan-Lagos (CORAL) qui a démarré depuis avril 2017 dans cinq (5) pays, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria, sur financement de l’Union européenne (UE).
Les travaux se sont clôturés sur une note de satisfaction suivie de la remise symbolique de l’argumentaire de plaidoyer au représentant des ministères de tutelle, au maire de la ville d’Aného et aux participants.
Succinctement, Terre des hommes attend des autorités compétentes une meilleure prise en charge, ainsi qu’un budget public conséquent en faveur des enfants. 

En effet, rappelle Yawo Etsè, le Chef de Bureau Tdh, « le gouvernement a fait des efforts en matière d’allocation budgétaire aux secteurs de la protection sociale et de la promotion du genre, en vue de la promotion et de la protection des droits de l’enfant. Mais les ressources sont insuffisantes pour développer des actions en réponse à la vulnérabilité et aux violations des droits de l’enfant« .

Selon lui, un budget public conséquent est incontournable pour matérialiser et concrétiser des programmes et activités de l’Etat et de ses démembrements.
Par conséquent Tdh, a soumis un argumentaire aux maires et leur ministre de tutelle en vue de mieux dépeindre la situation des enfants en général et ceux des enfants migrants en particulier tout en émettant des recommandations pour les inciter à prendre le problème à bras-le-corps. 

« Nos attentes pour ces trois jours de travaux se résument en trois (3) points. Vis-à-vis des maires, nous demandons l’intégration dans leur plan annuel d’investissement des besoins des enfants, y compris les enfants concernés par la mobilité. Nous demandons l’affectation d’un budget conséquent dans les budgets des communes, destiné à la protection de tous les enfants, y compris les enfants concernés par la mobilité. Vis-à-vis du ministère de l’administration territoriale, l’intégration d’une ligne de « protection de l’enfant », y compris l’enfant concerné par la mobilité dans la lettre de cadrage pour l’élaboration des budgets des communes et des préfectures », a resumé Émilie Samboe, Chargée de Communication et de plaidoyer à Tdh. « Pour que ces attentes se réalisent concrètement, il va falloir une participation réelle des enfants dans tout le processus d’élaboration en passant par la planification, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des budgets« , a t-elle insisté.

« La budgétisation par les mairies pour la réalisation des droits de l’enfant permettra entre autres de réduire la vulnérabilité des enfants, renforcer le système communautaire de protection de l’enfant et assurer la prise en charge de tous les enfants sans discrimination« , a-t-elle conclu.

Les participants à la rencontre se sont engagés à œuvrer pour la réalisation des attentes de Terre des hommes pour une meilleure promotion des droits de l’enfant au Togo.

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