Budgétisation sensible des questions liées aux enfants : les maires mis à contribution

La ville d’Aného accueille depuis ce lundi 12 février, et ce, jusqu’au 14 février, un atelier à l’endroit des maires, leurs adjoints et les techniciens chargés du budget. Cette rencontre devra permettre d’établir des modèles d’intégration dans les plans annuels d’investissement, des besoins des enfants en général, et des enfants migrants en particulier.

Organisée par Terre des hommes(Tdh), dans le cadre du projet de protection des enfants migrants le long du Corridor Abidjan-Lagos(CORAL), cette rencontre d’échanges et d’informations connaît la participation de quatre maires venus de Lomé, AnéhoKévé et de Vogan.

Pendant trois jours, cet atelier de formation offrira l’occasion aux maires d’échanger afin qu’ils intègrent dans leurs plans d’investissement annuels, les besoins d’enfants y compris ceux des enfants en mobilité et l’affectation d’une ligne conséquente dans les budgets communaux pour leur protection sur un budget public plus conséquent en 2019.

Selon TDH, un faible taux du budget affecté aux droits de l’enfant ne permet pas d’assurer une meilleure coordination des interventions.

Pendant trois jours, cet atelier de formation offrira l’occasion aux maires d’échanger afin qu’ils intègrent dans leurs plans d’investissement annuels, les besoins d’enfants y compris ceux des enfants en mobilité et l’affectation d’une ligne conséquente dans les budgets communaux pour leur protection sur un budget public plus conséquent en 2019. Mais force est de constater que ces derniers ne jouissent pas de leurs droits, mais sont plutôt victime de violences, d’abus et d’exploitation, en raison de la faiblesse dans la coordination des interventions et surtout en raison de l’insuffisance en matière de budgétisation sensible aux droits de l’enfant ».

Les allocations budgétaires des secteurs de la protection sociale et de la promotion du genre représentent 1,4% du budget général et les secteurs sociaux qui doivent bénéficier chaque année de 36,8% des allocations budgétaires ne bénéficient que de 27,6% depuis 6 ans, soit un gap de 10%, a fait savoir Tdh.

Le Togo, doit donc « accomplir des efforts pour faire des droits de l’enfant, une réalité surtout les enfants concernés par la mobilité », conformément aux engagements qu’il a pris dans ce cadre-ci, relève Ayivi Ayayi Patrice, maire de la ville d’Aného.

Dans son premier rapport sur les enfants en mobilité, l’UNICEF a estimé à 50 millions les enfants qui en mobilité en 2016 à l’intérieur de l’Afrique de l’Ouest et vers l’Europe pour raisons de violences, de guerres, de pauvreté et des effets du changement climatique. Selon l’organe onusien, ces enfants et jeunes souvent sans papier comptent parmi les plus vulnérables en matière de protection et de développement, mais aussi parmi les plus difficiles à atteindre.

Pour rappel, le Togo dispose d’un cadre légal avec les conventions et les traités internationaux, notamment celui de la convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ainsi que la Charte Africaine des Droits du Bien Être de l’enfant (CADBE), ratifié respectivement en 1990 et 1998.

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