Exasperés par le silence des autorités suite à leur mouvement de grève, les enseignants togolais durcissent le ton. Depuis ce mardi 5 décembre, ils observent une grève de 4 jours sur toute l’étendue du territoire national. Leurs élèves semblent ne pas apprécier ces interruptions répétées des cours.
Les élèves sont encore descendus dans les rues. Pendant que les premiers demandent de meilleures conditions de travail, les seconds reclamment leurs cours. Et pour avoir gain de cause, ils associent à leur combat leurs pairs, de gré ou de force.
À Hedzranawoé par exemple, les élèves du lycée d’enseignement général sont allés déloger leurs camarades du Collège et Lycée Notre Dame de la Trinité sans aucune violence.
Toutefois le président de l’union togolaise des associations des parents d’élèves et étudiants, Allassane Tchakpedeou déplore la tournure que prennent les choses. »Nous sommes les parents, sommes solidaires avec les enseignants et reconnaissons que les revendications sont justes. Mais nous devons privilégier l’éducation des enfants. il faut savoir être modéré et apprécier les efforts du gouvernement, aussi minimes soient-ils « , a t-il laissé entendre.
Depuis le début de cette année, 2017-2018, le secteur éducatif ne connaît pas de répit. Les enseignants de plusieurs fédérations réclament le statut particulier. Une doléance que le Premier ministre togolais avait promis satisfaire dès le début de cette rentrée scolaire.
