Grossesses précoces en milieu scolaire, un fléau persistant en Côte d’Ivoire

Plus de 4 000 cas de grossesses précoces en milieu scolaire ont été enregistrés en 2017 en Côte d’Ivoire selon le ministère de l’Éducation nationale, qui déplore un « fléau préoccupant et persistant ».

D’après des chiffres communiqués le mardi 23 mai par la Direction stratégique, de la planification et des statistiques du ministère ivoirien de l’Éducation nationale, l’année scolaire 2016-2017 a enregistrée 4 471 cas de grossesses dont 1153 chez les filles âgées de 9 à 14 ans et 2 393 des jeunes de 15 à 18 ans. 920 jeunes femmes de plus de 19 ans sont tombées enceintes au cours de cette période, précise le rapport intitulé « Statistiques scolaires de poche 2016-2017 ».

L’étude a relevé 404 grossesses dans l’enseignement primaire en 2015-2016 contre 512 en 2014-2015. Par ailleurs, 51 cas de grossesse ont été dénombrés chez les moins de 12 ans.

Ces chiffres, bien que préoccupants, sont en baisse par rapport à l’année scolaire 2014-2015 où 5 992 cas de grossesses avaient été répertoriés dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire du pays.

La ministre de l’Éducation, Kandia Camara, qui mène depuis 2013 une lutte contre ce phénomène, n’a pas hésité à pointer du doigt les enseignants, menaçant de punir et radier sévèrement les auteurs de grossesses en milieu scolaire.

Certains enseignants n’hésitent pas à profiter de leur autorité ou à monnayer des notes contre des services sexuels, une pratique surnommée les « NST », les « notes sexuellement transmissibles » en allusion aux MST, les maladies sexuellement transmissibles.

djena.info

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