La nutrition, un problème de développement

Chaque année, 3,3 millions de décès d’enfants sont attribués à la malnutrition, soit 45 % du nombre total de décès. Au Togo, 28 % des enfants de moins de 5 ans présentent un retard de croissance dû à la malnutrition chronique. Dans la sphère régionale, 42 % des enfants de l’Afrique du centre et de l’Est sont en retard de croissance. Selon l’UNICEF, l’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est se trouve dans une situation préoccupante en matière de sécurité nutritionnelle.

Plusieurs raisons expliquent cette situation notamment les aléas climatiques, les catastrophes naturelles ou encore les conflits sociopolitiques et économiques. Par ailleurs, d’autres facteurs sont liés à l’alimentation des enfants dont l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois qui est encore faible dans les trois zones et les maladies chroniques dont soufrent ces enfants.

« Les enfants sont exposés à beaucoup de maladies même quand ils reçoivent une bonne alimentation, le fait qu’ils soient affectés chaque semaine ou deux par des diarrhées ou le paludisme contribuent à les fragiliser », a notifié Noel ZAGRE, conseiller régional UNICEF nutrition pour l’Afrique de l’Ouest et du centre.

Les organisations de la société civile et Étatiques impliquées dans les questions de nutrition et d’alimentation doivent coordonner leurs actions pour avoir un impact beaucoup plus visible en matière de sécurité nutritionnelle dans les différentes régions.

Pour Noel ZAGRE, une mise en place des paquets d’interventions dans les secteurs comme l’agriculture, l’industrie, le commerce ou encore la santé s’impose. Également, la disposition d’un système budgétaire s’avère nécessaire pour permettre au secteur de la nutrition d’être suffisamment financé.

Aujourd’hui, la nutrition doit être vue comme un problème de développement, estime le conseiller régional UNICEF nutrition pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. 

Edwige APEDO

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