Trois des Organisations des Nations Unies : le Fonds pour l’enfance (Unicef), pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dénoncent une tragédie « causée par l’homme » au Soudan du sud.
D’après les Nations unies, le « risque d’un génocide » plane au-dessus de la guerre au Soudan du Sud, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés.
La situation alimentaire est pire qu’en début des combats il y a plus de trois ans. La famine, qui sévit déjà dans plusieurs régions du Soudan du Sud, pourrait concerner la moitié de la population d’ici quelques mois, selon les autorités du pays.
Eugene Owusu, Coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU pour le Soudan du Sud a appelé tous les acteurs de ce conflit à soutenir les humanitaires et à leur fournir l’accès nécessaire pour qu’ils puissent continuer à fournir les services vitaux à la survie de ceux qui sont dans le besoin.
« La population étant constituée principalement de fermiers, la guerre a perturbé l’agriculture. Ceux-ci ont perdu leur bétail, même leurs outils agricoles. Depuis des mois, ils dépendent entièrement des plantes et des poissons qu’ils peuvent trouver », a déclaré Serge Tissot, Représentant de la FAO au Soudan du Sud.
La FAO a fourni à plus de 2,3 millions de personnes des kits d’urgence pour les moyens d’existence afin d’aider la population à pêcher ou à planter des légumes. La FAO a également vacciné plus de 6 millions de bêtes telles que des chèvres ou encore des moutons afin d’empêcher davantage de pertes.
En 2016, le PAM a fourni une aide alimentaire à près de 4 millions de personnes au Soudan du sud, avec notamment une aide financière à hauteur de 13,8 millions de dollars et la livraison de plus de 265 000 tonnes métriques de provisions alimentaires et nutritionnelles.
Pour cette année 2017, l’UNICEF envisage soigner 207 000 enfants qui souffrent de malnutrition aiguë sévère. Travaillant avec 40 partenaires et en collaboration avec le PAM, l’organisation soutient 620 programmes de traitement thérapeutiques ambulatoires et près de 50 sites thérapeutiques hospitaliers à travers le pays afin de fournir aux enfants un traitement d’urgence.
