Irak : après des années de conflit, les écoles rouvrent à Fallujah

Les murs de la ville portent les traces des balles. Six mois plus tôt, 85.000 personnes fuyaient Fallujah (Irak) sous les bombardements lors des combats menés pour reprendre la ville alors aux mains de l’État islamique autoproclamé (Daesh).

Aujourd’hui, les jeunes écoliers donnent des coups de pied dans les décombres en se rendant à l’école. Nombreuses sont les maisons et les écoles qui ont été endommagées. Dans l’une de ces écoles touchées par plusieurs attaques au mortier, de la poussière de craie bleue et des débris de verre tapissent le hall d’entrée.

Cependant, les familles reviennent, les magasins rouvrent, les décombres sont déblayés, les trous causés par les tirs de mortier rebouchés et de nouvelles craies sont fournies dans les écoles. C’est l’hiver à Fallujah et il n’y a pas de chauffage dans les salles de classe. Dans l’une des écoles, les enfants portent des chapeaux, des gants et des manteaux en classe pendant qu’ils suivent les leçons au tableau.

C’est un début modeste, mais pour des enfants comme Hamed qui a perdu sa jambe et dont le père est mort dans une attaque au mortier en août 2015, c’est un début de retour à la normale après des années de conflit. Alors qu’il parle de son envie de devenir professeur de dessin, une explosion retentit tout près. Des équipes de démineurs sont toujours à l’œuvre pour déminer la ville.

Au cours d’une visite de cinq écoles, quatre détonations dues à des opérations de déminage ont retenti, un rappel du conflit que ces enfants et leurs familles ont fui. « La moitié de mes amis et de mes voisins sont de retour », déclare Mohamed, un jeune de 8 ans.

Les salles de classe sont bondées, même si les écoliers attendent toujours leurs manuels scolaires et que les murs sont complètement dénudés. Aucun crayon de couleur, juste quelques cahiers sont disponibles. Tout près, une autre école a été reconstruite grâce à seulement 4 000 dollars US, ce qui a permis à 500 enfants de revenir en classe.

Sahera Abass, maîtresse d’école explique que de nouvelles familles reviennent au pays toutes les semaines. Sahera a fui Fallujah en janvier 2014, lorsque l’État islamique autoproclamé (Daesh) a envahi la ville. Elle n’est revenue que depuis un mois.
L’école offre aujourd’hui un peu de répit aux enfants de la ville.

UNICEF

Partager cet article sur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.