Togo : clôturé et éclairé le 4e Lac sera plus sécurisant pour les enfants et riverains !

Inauguré le 31 mai 2018 par le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, le quatrième Lac Lomé occupe un espace estimé à 26 hectares avec un réseau de canalisation de près de 40 km. Il est créé à l’origine avec pour objectifs principaux, l’assainissement et le drainage des eaux pluviales de Lomé en générale et des quartiers victimes souvent des intempéries en particulier.

Lomé et ses environs sont souvent en proie aux inondations et parfois à l’insalubrité par endroit. Akodesséwa, la zone portuaire, Adakpamé, Adamavo, Kagnikopé, Kagomé et Baguida, voilà les quartiers pour lesquels le 4e lac est conçu avec justement l’objectif de pallier les problèmes d’inondations sans cesse observés. Mais depuis quelque temps, il est le siège d’un carnage lié aux multiples noyades enregistrées.

En effet, le lac en question n’est aucunement protégé. Du coup, toute personne au passage peut facilement entrer en contact avec l’eau. Cette situation occasionne malheureusement la mort par noyade de plusieurs habitants (les riverains en particulier) de la zone. Par ailleurs, il ne contient aucun système d’éclairage permettant la nuit, de se rendre compte de son existence dans le secteur. « Nous retrouvons souvent les matins, des corps humains qui remontent à la surface de l’eau. Mais depuis l’interdiction des pêches avec les filets et la présence des enfants autour du lac par la mairie, le taux est réduit. 

Le lac n’est pas entretenu ce qui favorise la poussée des moisissures tout autour. Or, les riverains y sont souvent attirés et ne faisant pas trop d’attention, glissent et cognent leurs têtes contre le bord. C’est ce qui est à la base des noyades et s’il n’y a personne en ce moment pour te secourir, c’est la mort dare-dare » : affirme Kodjo, un habitant du quartier.

Selon d’autres riverains, l’Etat aurait envoyé des agents de sécurité pour assurer la surveillance, mais ces derniers sont là quand ils veulent. « Les agents de sécurité ne font jamais leur travail. D’abord, ils ne viennent pas et ceux qui ont l’amabilité de venir, ne font que dormir. Nous aurons voulu que le lac soit clôturé avec une porte, qu’il y ait des lumières et des plantations d’arbres tout autour. Ainsi, ce serait pour nous un espace de loisir et restauration » Déclare Dadjo, une revendeuse installée à quelques pas du lac.

Komla, un autre riverain, n’abonde pas dans le même sens que les premiers témoins. Selon lui, les autorités sont irréprochables face aux problèmes liés au lac, mais ce serait plutôt une incompréhension venant des riverains. « L’Etat a bien fait de nous faire ce lac, mais les habitants du quartier ne veulent pas en prendre soin. Ils y jettent des ordures tous les jours ce qui bouche les canalisations. D’autres viennent même faire des pêches nocturnes sachant bien qu’il n’y a pas de lumière autour du lac et qu’ils peuvent avoir un accident à tout moment. Nous voulons de la lumière autour du lac pour pouvoir les identifier », explique-t-il.

Partager cet article sur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.