Togo : à Kpélé Adéta, la terre va bientôt appartenir aux enfants

La terre est la première ressource sur laquelle se base chaque pays doté d’un climat favorable et d’autres conditions pour la pratique de l’agriculture. Au Togo, l’agriculture est la principale base de l’économie nationale. Des projets sont sont mis en place pour développer le secteur. À Kpélé Adéta, dans la région des Plateaux, à 30 Km de Kpalimé, une jeune agro-économiste veut amener les enfants à s’intéresser à l’agriculture écologique.

Le bureau local de l’entreprise Planète Paysans Togo accompagne depuis des années les agriculteurs de Kpélé Adéta pour une bonne récolte.

Et pour que la tradition se perpétue, Alice ADABRA veut initier les enfants à la pratique de l’agriculture à travers les techniques de base. Le maintien et l’amélioration du capital de fertilité des sols pour les générations futures sont importants, et requièrent l’utilisation des techniques écologiques et biologiques.

Agro-économiste, Alice ADABRA mène un projet pour porter l’information aux enfants et aux jeunes de la localité. Un projet dénommé ‘’Contribution à l’adoption de l’agriculture biologique par les communautés de Kpélé à travers l’instauration de cours théoriques et pratiques sur l’agriculture écologique et biologique (AEB) aux jeunes dans la préfecture de Kpélé et de la région des plateaux’’.

Un champ de maïs/Kpélé Adéta

 

Il s’agira en effet, de mettre en place une cellule de formation dans les établissements scolaires pour le développement de l’Agriculture biologique au Togo.

Chaque deux semaines, pendant au moins deux heures d’entretien, des séances de sensibilisations et cours sur l’Agriculture biologiqueseront initiées dans les établissements primaires, collèges et Lycées.

Dans la pratique, la conseillère agricole à Planète Paysans Togo, prévoit mettre en place un jardin biologique scolaire qui servira de pratique pour les élèves dans chaque école pilote et faire mieux comprendre aux enfants comment les légumes sont bien produites.

Elle espère accompagner entre 15 et 40 élèves et enseignants par école sur une année scolaire. Tout cela dépendra essentiellement selon la porteuse du projet, de la place disponible pour le jardin scolaire; l’idéal serait de disposer de 1 à 2 m² de surface cultivable par élève, soit un jardin de 20 à 40 m2 par école.

«Ce qu’on aime depuis son enfance, on finit par faire un avec», c’est ce crédo qui pousse la jeune Agronome à croire à la réussite de son projet.

Le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage dans sa politique, les écoles à créer des jardins de dimension moyenne, qui pourront être facilement gérés par les élèves, professeurs et les parents, mais en même temps produire de nombreux légumes et fruits nutritifs, et parfois même permettre l’élevage de petits animaux, comme des poules ou des lapins.

Ainsi, les jeunes élèves formés et sensibilisés n’ayant que peu de conceptions ou préjugés ancrés en eux, seraient plus à même d’appliquer les bonnes pratiques tant alimentaires que agricoles acquises et pourront les transmettre à leur entourage.

Alice ADABRA, dans une école de Kpélé Adéta

Lazarre KONDO-TOKPOVI

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