Handicap International dans sa politique de réduction des inégalités, afin d’améliorer les conditions de vie des personnes vulnérables et en particulier des personnes handicapées, a organisé en fin de mois dernier, une formation à l’endroit des associations et groupements des personnes handicapées psychics. Ces personnes, toujours victimes de stigmatisation dans la société ont été outillées sur leurs droits afin de pouvoir désormais se détendre.
Le droit à l’information était un socle essentiel sur lequel s’est basée cette formation de trois jours 24, 25 et 26 janvier 2023).
Les personnes ayant un handicap psychic sont souvent dépourvues d’informations: »nous avons constaté qu’il y a certaines personnes qui ont eu une expérience en maladie mentale sont allées à l’hôpital et elles n’ont jamais su le diagnostic du mal dont elles souffrent. Vous allez constater que dans leurs carnets, on leur a prescrit pleins de médicaments mais elles ont dit quand nous demandons aux médecins, de quoi nous souffrons, on ne nous donne pas l’information. On leur parle mal, certains leur demande s’ils veulent faire le travail a leur place », affirme Anastasie Ablavi Koudoh, chagée du volet plaidoyer à Handicap International Togo.
Diverses associations oeuvrant pour l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées venues des quatre coins du Togo ont été formées par rapport aux articles de la convention des Nations Unis relative aux droits des personnes handicapées, une convention ignorée par nombreux y compris les handicapés eux mêmes.
Ces derniers désormais en possession de cette convention pourront mieux se défendre et surtout donner leur contribution en tant que citoyen pour l’évolution du pays: « ce sont des êtres humains comme tout le monde et elles ont droit de participer aux prises de décisions les concernant et dans le développement de leur communauté et leur pays…elles pourront prendre des décisions, donner des consentements éclairés sur la façon dont on doit les traiter », ajoute Anastasie Ablavi Koudoh.
Pour les participants, cette formation vient à point nommé dans le renforcement de leurs capacités et favorise leur inclusion dans la société: »avant on avait pas la capacité de faire certaines choses. Les gens ne nous considèrent pas. Ils nous voient en handicapés qui ne peuvent rien faire. Cette formation ma permis d’être en connaissance de mes droits » affirme Chantal Aziablé, participante de la formation.
Pour Dao Kpalma, un autre participant, la sensibilisation est très importante pour cette forme de handicap méconnu d’un grand nombre: « les gens ont peur de les approcher même. Donc ce que nous avons appris nous permet d’aller vulgariser ces nouvelles auprès de ceux là qui méprisent les personnes handicapées et ne les considèrent pas », a t-il déclaré.
L’appel a été lancé au sortir de la formation pour une divulgation de la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées auprès de la population afin qu’un grand nombre de personnes puisse rentrer en possession de l’information pour une réduction de la discrimination envers les personnes handicapées au Togo.
