Togo : des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes renforcent leur protection

La violation des droits des journalistes ainsi que celle des défenseurs des droits humains, devient un phénomène de plus en plus récurent au sein des pouvoirs publics au Togo. Pour palier ce problème, le Collectif Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a lancé depuis le 26 juillet 2022, une formation à l’endroit de ces derniers dans la perspective de protéger leurs données personnelles et acquérir des méthodes pour l’établissement d’un environnement et des conditions favorables à la réalisation d’un travail professionnel.

Avec l’avancée de la technologie et de l’apparition des nouveaux moyens de communication et de l’information, les défenseurs des droits humains et les journalistes sont exposés aux risques énormes dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi, le partage, le stockage des informations numériques voire d’autres activités communicatives en ligne ne sont plus sécurisés.

Dans le cadre de son projet « Initiative citoyenne pour l’efficacité des mécanismes de lutte contre l’impunité au Togo » financé par Pain Pour le Monde (PPLM), le CACIT procède à une mise à jour des connaissances de ses acteurs sur la sécurité numérique et physique, sur la protection des données, ainsi que le professionnalisme de leur travail. L’objectif étant d’assurer l’amélioration de la façon de faire des défenseurs et de leurs interactions avec les acteurs étatiques, pour un meilleur dialogue sur le droit et la compréhension exacte des textes d’une part, et de faciliter le dialogue entre acteurs étatiques et les défenseurs des droits humains pour l’amélioration de leur situation d’autre part.

« Les téléphones portables, les ordinateurs et internet sont les principaux moyens utilisés par les défenseurs des droits de l’homme pour communiquer et coordonner leur travail ainsi que pour collecter et stocker les données de leurs recherches et conclusions notamment des données sensibles. Malheureusement, ce sont également les moyens les plus communs par lesquels le gouvernement et les corporations externes manipulent et surveillent les activités des défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. Alors que la surveillance et la censure augmentent, l’insécurité des informations stockées transmises numériquement est un problème majeur pour les défenseurs des droits de l’homme dans de nombreux pays.», a expliqué Me Claude Amegan, Président du CACIT.

Au Togo, les défis pour ce groupe cible restent réels et sérieux. « La sécurité des journalistes reste un problème majeur au Togo particulièrement pour ceux des investigations dénonçant la corruption ou les affaires d’Etat. Malheureusement, ce sont également les moyens les plus communs par lesquels le gouvernement et les corporations externes manipulent et surveillent les activités des défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. Ils reçoivent régulièrement des pressions ou des avantages pour adopter une position qui s’allie sous l’agenda du régime.», a t-il fait savoir.

Pour ce faire, « il y a nécessité pour les journalistes de mieux connaître les cadres juridiques et institutionnels existants qui encadrent leur profession et techniques de protection en matière de sécurité numérique», a confié Me Claude Amegan.

La formation des journalistes et des acteurs de défense des droits de l’homme s’achève ce 28 juillet 2022.

Partager cet article sur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.