Environ 300 000 naissances par an dans le monde sont concernées par la drépanocytose, une maladie génétique répandue, mais ignorée dans certaines familles. Aujourd’hui, le mariage ne se fait plus juste par amour, mais il doit prendre en compte la compatibilité sanitaire. L’un de ces critères de compatibilité est le dépistage de la drépanocytose.
En effet, la drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, est une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges ou hématies. Elle est caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, principale protéine du globule rouge. Les personnes atteintes de la maladie se confrontent souvent à des douleurs osseuses insupportables, surtout en période de fraîcheurs. Et pis, certaines personnes meurent très prématurément.
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), dans bons nombres de pays, 10 à 40 % de la population sont porteuses du gène drépanocytaire. La maladie n’est ni contagieuse, ni infectieuse, mais son traitement coûte cher.
Beaucoup sont ces couples qui se lancent aujourd’hui dans le mariage sans au préalable faire la moindre analyse afin de maîtriser leur compatibilité biologique. Porteurs du gène drépanocytaire, des couples enregistrent parfois des fausses-couches à répétition après leurs mariages. Pour d’autres, c’est la mise au monde des morts-nés. Tout ceci mène souvent vers le divorce.
Le plus inquiétant, c’est qu’au lieu de chercher des solutions scientifiques, des couples pensent plutôt à des problèmes d’ordre spirituel. Dans certains villages togolais, des enfants drépanocytaires, sont surnommés Kumédjina (né pour mourir), ou encore Kutôglo (la mort en a assez fait.). Ils sont même considérés comme des malédictions divines. Au Togo, près de 300.000 personnes, sont touchées par la pathologie au Togo.
Les professionnels de la santé conseillent un dépistage néonatal ainsi que celui des adultes afin de prévenir les manifestations liées à cette maladie.
