Togo/Traite des personnes : un document de plaidoyer d’aide juridictionnelle validé

Les acteurs de la sociétés civile et ceux de l’État, notamment les représentants de la loi étaient le 27 mai 2022, en atelier de validation d’un document, conclusion de la première phase d’un projet porté par le RELUTET et ESPACE FRATERNITE. Denommé, “l’argumentaire de plaidoyer relatif à l’aide juridictionnelle au Togo”, ce document vise à amener les décideurs à aller au delà des simples décrets en faveur de la justice et des justiciables.

Le document sujette à validation se veut, les résolutions de la première phase du projet: renforcement de l’efficacité des capacités de la société civile et de l’État dans la prévention et la gestion de la Traite des êtres humains au Togo. Co-piloté par le Réseau de la Lutte contre la Traite des Etres au Togo (RELUTET ) et l’ONG Espace Fraternité, ce projet a été financé par des partenaires dont Expertise France. « La composante 3 du projet prend en compte la protection des victimes. Et c’est dans cette composante que l’appui financier apporté à Relutet et Espace Fraternité pour développer des actions en faveur des victimes”, a précisé le responsable projet Bénin-Togo de EXPERTISE FRANCE, AGBO Kodjovi Wilfried.

Au RELUTET, l’on se satisfait de ce que le projet ait pu avoir l’adhésion des pouvoirs publics, ce qui débouche sur notamment, la validation du document, lequel document pourrait dissuader l’Etat à aller vers des textes d’application de la loi 2013 prise pour résoudre la question des victimes qui souvent, sont privées de défense alors que les bourreaux en possèdent toujours. « Le défi à relever consiste à mener une action de plaidoyer à l’intention des autorités pour que la loi du 27 mai 2013 portant aide juridictionnelle qui a été votée puisse prendre en compte un certain nombre d’éléments pour que ça soit applicable. Cette loi a été votée mais jusqu’alors, aujourd’hui jour pour jour ça fait 9 ans, on attend encore que des décrets d’application de cette loi soient pris et que les bureaux qui doivent être mis en place dans des tribunaux, à la cour d’appel , à la cour suprême et puis le conseil national pour l’aide juridictionnelle soient mis en place pour faciliter l’application de cette loi », a souligné GBEMOU EMILE, représentant de la présidente du Conseil d’Administration du RELUTET à cet atelier.

Pour le juge Degbovi, inspecteur général au ministère de la justice, ce projet trouve sa pertinence en le fait qu’il souligne la question des victimes laissés pour compte. Les auteurs des forfaits ont toujours un avocat venant d’eux mêmes ou affecté par l’État. Ce qui n’est pas le cas pour les victimes. Certes la loi de 2013 vient conjurer ce fait rappelle t-il. Mais les mesures d’application tardent à venir. Président de la cellule anti traite au ministère de la justice, le Magistrat Degbovi pense que ce document devra apporter une aide juridictionnelle pour le bonheur de tous.

À noter que le projet global prend en compte d’autres pays du Golfe de Guinée qui vivent les mêmes réalités que le Togo d’où l’accompagnement des partenaires internes et externes notamment l’Union Européenne.

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