Togo/JIF 2022 : l’égalité, le harcèlement, Dédé Akpédjé Messan appelle les femmes à parler

L’égalité devant les talents, l’égalité des chances ou encore entre hommes et femmes, l’égalité est un concept qui entre dans la lutte pour les droits de la femme. Le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, était l’occasion pour les différents acteurs de reposer le débat sur la thématique. L’égalité peut-elle permettre à la femme de se développer ? Et comment lutter efficacement contre le harcèlement dont les femmes sont victimes ? Notre rédaction s’est entretenue avec Dédé Akpédjé MESSAN, Conseillère municipale dans la Commune Golfe 6 du Togo. Lisez plutôt !

Criée dans les assises et actions, l’atteinte de l’égalité peut-elle conduire à l’essor de la femme ?

Si nous arrivons à créer l’impact, à mettre en application les lois qui régissent notre Constitution en matière de l’égalité entre l’homme et la femme, je pense que la femme peut jouer pleinement son rôle dans la société. Aucun développement durable n’est possible sans l’implication réelle de la femme. Il faut que tous les acteurs à tous les niveaux puissent intervenir pour que l’impact soit visible.

Qu’est ce qu’il faudrait faire à ce niveau ?

Il faut continuer par éveiller les femmes sur leur rôle, leur valeur, leur attribution, leur complémentarité dans la société pour que l’égalité soit visible. Il faut aussi arriver à autonomiser les femmes. L’autonomisation économique de la femme joue beaucoup sur le fait qu’elle ne puisse pas être à des postes de décisions, ce qui entrave et aggrave aussi l’inégalité. Je pense que les Organisations de la société civile et aussi l’État doivent quitter les belles paroles pour passer à l’action, celle de donner l’opportunité à la femme.
Si nous prenons l’exemple de la politique, au lieu de demander qu’on sorte des listes, il faut faire des plaidoyers envers le Chef de l’État pour amener les partis politiques à respecter la parité 50-50 lors de la présentation des listes lors des élections. Il faut qu’on arrive à sortir des listes zébrées (femme/homme). Au niveau de l’éducation, il faut créer des structures qui accompagnent les filles, qu’on ait par exemple des toilettes accessibles et qui respectent l’hygiène de la femme. Il faut que tout soit fait de manière inclusive en impliquant toutes les femmes afin que le développement tant souhaité puisse être accessible au Togo.

L’autre problème que rencontre les femmes, c’est le harcèlement, qui est un frein à leur développement, quel est le travail à faire ?

Dès qu’on remarque qu’il y a le harcèlement en milieu scolaire ou professionnel, et qu’on n’applique pas les lois, c’est que nous donnons la force et le courage, aussi l’opportunité à d’autres personnes de continuer à faire ces bavures sur nos jeunes filles et nos jeunes dames. Je pense qu’il faut simplement commencer par sévir et à punir les auteurs de ces harcèlements. Et maintenant, toujours continuer à éveiller la conscience des femmes qui sont dans l’inconscience. Il faut que nous apprenions la culture de la dénonciation.

Nous amener à toujours dénoncer quand l’acte poser envers nous est contraire à la réalité ; qu’on quitte les stéréotypes de nos cultures et de nos religions qui nous empêchent de réagir face à ces maux qui nous rongent. Dès que la femme dénonce et que la loi est appliquée, je pense que les potentielles personnes qui voudront se mettre sur cette voie vont s’abstenir parce que la loi punit et protège la femme.

Dédé Akpédjé Messan, merci.

Je vous remercie et continuons les réflexions pour atteindre réellement nos droits.

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