Des centaines de milliers de migrants pour l’essentiel provenant des pays du sud du Sahara sont victimes de plusieurs formes de tortures dans le monde. Ces exactions dont des viols sont relevées par l’organisation mondiale contre la torture (OMCT) dans son dernier rapport était le 14 décembre 2021.
Fruit d’une longue enquête menée par plusieurs organisations de défenses des droits humains en Afrique et en Europe, le rapport de l’OMCT est sans concession. Plusieurs actes de traitements inhumains et dégradants sur les différents axes empruntés. « La torture et d’autres formes de mauvais traitements (…) sont omniprésents sur les routes migratoires où ils sont considérablement aggravés ces dernières années », peut-on lire dans le rapport.
Non seulement les passeurs sont incriminés, mais aussi et surtout les agents de forces publiques des pays traversés sont impliqués dans ces actes de tortures : « la torture (…) est facilitée par les lois et politiques nationales qui criminalisent les migrants », a pour sa part affirmé Isidore Ngueuleu, responsable bureau Afrique de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
Ce rapport est associé à l’histoire de violence, d’extorsion mais aussi de traite des humains, de prostitution forcée et de viols. Au delà d’être un cadre de dénonciation de la torture sur les routes migratoires, ce rapport intitulé « les routes de la torture- Le cycle d’abus contre les personnes en situation de déplacement en Afrique », a également proposé des solutions pour remédier à ces genres de situations inadmissibles dans les temps modernes.
“À la lumière des expériences réelles des migrants, il est urgent de repenser de manière critique les politiques d’externalisation de l’UR et de ses États membres et de redéfinir le soutien international aux structures frontalières qui sont souvent répressives et abusives en Afrique”, analyse pour sa part, Aminata Dieye, présidente du groupe de travail ayant produit le rapport.
Plus de 16 000 migrants ont pris la voie de la mer en 2021, à en croire le rapport.
