La salle polyvalente de la prison d’Atakpamé est désormais opérationnelle. La salle a été inaugurée le 4 novembre avec de nouveaux bureaux et des toilettes modernes pour faciliter les conditions d’incarcération. C’est une action du BNCE-Togo.
Les prisons togolaises sont bien connues pour leur état de surpopulation et leurs conditions de vie précaire. Plusieurs organisations de la société civile togolaise dénoncent depuis des années cette situation dans les lieux de détention. Atakpamé, localité située à environ 130 km au nord de Lomé, capitale du Togo, n’échappe pas aux conditions des prisons togolaises. Initialement conçue pour recevoir, 150 personnes, cette prison selon les chiffres du BNCE Togo, reçoit aujourd’hui entre 400 et 460 personnes qui doivent se partager une seule douche et trois WC.
Plus qu’un lieu privatif de liberté, la prison civile d’Atakpamé ne dispose pas non plus d’activités récréatives et de causeries éducatives pour les détenus. Une situation des plus criarde qui ne respecte pas les standards internationaux.
Fidèle à ses valeurs, le BNCE-Togo s’est engagé à changer un tant soit peu le quotidien des détenus de cette prison en les dotant d’une grande salle polyvalente pouvant servir d’atelier d’apprentissage en couture, tissage, en fabrication de savons afin de participer à une insertion professionnelle des détenus à la fin de leur peine.
Outre cette salle polyvalente, la prison d’Atakpamé a également été doté de deux grands bureaux d’écoute psychosociale, d’un bloc sanitaire de quatre douches et quatre WC ainsi qu’une cours ensoleillée et une guérite pour les formalités de visite. D’une valeur d’un peu plus de 35 millions de francs CFA, ce projet du BNCE a été financé par la Conférence Épiscopale Italienne.
Au-delà de doter un milieu carcéral d’outils améliorant la condition de vie, le BNCE pense beaucoup plus œuvrer au renforcement de la citoyenneté, au respect des valeurs humaines pour qu’il y ait moins d’infractions à la loi.
