Le report de la rentrée scolaire 2020-2021 sur le 02 novembre, ne suffira pas à garantir la quiétude pour les élèves. Les 13.000 enseignants volontaires intervenant dans le primaire et le secondaire menacent de ne pas regagner leur poste à la reprise des classes s’ils ne sont pas intégrés dans la fonction publique. Les premiers jours du professeur Dodzi Kokodoko à la tête du ministère des enseignements primaire et secondaire sont déjà agités.
« Depuis qu’on a déposé le préavis de grève pour cessation de travail, il n’y a eu aucune réaction de la part des autorités. Nos revendications n’étant pas satisfaites, nous maintenons notre mot d’ordre de grève », a affirmé Florent Sondou, président de l’association des enseignants volontaires.
Les activités scolaires sont perturbées depuis mars 2019 pour cause de Covid19. Et la rentrée scolaire qui démarre habituellement en mi-septembre, a déjà accusé un retard de six semaines ; les examens ayant pris fin en septembre. Le gouvernement togolais par voie de communiqué, affirme qu’il « compte sur le professionnalisme et la responsabilité des différents acteurs du système éducatif, en particulier les chefs d’établissements, dans l’application des directives et prescriptions pédagogiques, académiques et sanitaires ».
Une sollicitation qui reçoit un écho défavorable chez les enseignants volontaires. « On nous demande de faire la rentrée avec le ventre affamé. Et si quelqu’un d’entre nous contracter la maladie, qui va le soigner ? Nous avons travaillé pendant des années sans garanties. Maintenant, c’est une question de vie ou de mort. Nous serons en contact tous les jours y compris les mercredis après-midi et les samedis avec des enfants qui viendront du monde extérieur, contre quoi ? », s’interrogent-ils.
La rentrée initialement prévue au 26 octobre, rappelons-le, a dû être reportée de quelques jours, faute de conditions nécessaires liées à la pandémie au nouveau coronavirus.
