La France en guerre contre une éducation entachée de violence avec une nouvelle loi

En France, une proposition de loi contre les violences éducatives ordinaires est en train de prendre place. Élaborée en vue de mettre fin aux fessées, aux chantages, et l’humiliation, en milieu scolaire, cette nouvelle mesure a reçu le soutien de la ministre française de la santé, Agnès Buzyn.

En premier lieu, « la loi pour une éducation sans violence » vise à poser l’interdit sociétal. Raison pour laquelle le texte ne s’accompagne d’aucune sanction pénale. Elle est symbolique et favorise l’accompagnement de campagnes de sensibilisation afin d’abolir toute forme de violence envers les enfants. 

À ce jour, le Code pénal en France interdit toute forme de violence physique envers les enfants avec des circonstances aggravantes en fonction de l’âge de la victime. Toutefois, il existe une jurisprudence qui admet un « droit de correction ». Il a été reconnu pour la dernière fois en octobre 2014. 

 « La possibilité est donnée à tout parent d’user d’une force mesurée et appropriée à l’attitude et l’âge de leur enfant du moment que cela n’a pas de conséquence corporelle ou psychique ».

Chaque jour en France, 87 % des enfants sont victimes des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours à titre éducatif. 

Les députés, eux évoquent une vaste étude américaine de l’université d’Austin au Texas, parue en 2016, et qui regroupe les données de 75 études réalisées sur une période de 50 ans, portant sur 13 pays et 160 000 enfants. Cette étude conclue « que les punitions corporelles sont associées à une augmentation de troubles du comportement au cours de l’enfance, et qu’elles favorisent l’agressivité, une baisse de l’estime de soi, une baisse des performances scolaires et une attitude antisociale ».

Cette loi est donc très importante, car les violences éducatives ordinaires sont souvent le terreau de la maltraitance, car les parents n’ont pas forcément appris à empêcher l’escalade. Ce qui peut amener la France à devenir le 54e pays à proscrire les violences éducatives.

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