Douze centres d’accueil des enfants déshérités sommés de fermeture au Togo

Une douzaine de centres d’accueil sont aujourd’hui dans l’obligation de fermer leurs portes. Ils ont été déclarés inadaptés à l’accueil des enfants. La décision, fait suite aux résultats d’audit des centres d’accueil et d’hébergement des enfants vulnérables commandités par le ministère togolais de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation avec l’appui financier de l’UNICEF en 2015.

L’étude d’évaluation a concerné 120 centres d’accueil et d’hébergement des enfants déshérités sur toute l’étendue du territoire national. Les données collectées ont pris en compte les normes et standards applicables aux structures d’accueil et protection des enfants vulnérables au Togo. Les résultats restitués en 2016 au cours d’un atelier national catégorisent les centres audités en trois groupes.

« Il y a les centres performants dont le fonctionnement s’approche des respects des normes et standards, il y a les centres perfectibles qui ont été classés en deux catégories : les centres perfectibles niveau 1 dont le fonctionnement s’approche des centres performants, les centres perfectibles niveau 2, ils respectent par moment dans leur fonctionnement les normes et standards et une troisième catégorie les centres problématiques », résume Alphonse AKAKPO, le Directeur Exécutif du Bureau National Catholique pour l’Enfance.

La dernière catégorie qualifiée de centres problématiques sont au nombre de douze dont neuf se situent dans la région Maritime et trois dans la région des Plateaux. Dans ces centres dits problématiques, le constat est que des maltraitances et des violences sont exercées sur les enfants.

« Les centres problématiques sont classés en deux catégories, il y a les centres « dysfonctionnels » et les centres « maltraitants ». Ces deux catégories sont des centres qui ne respectent même pas le fonctionnement des normes et standards, pire encore au niveau de cette catégorie, c’est des centres dont on a constaté des cas d’abus sexuels et de violences sur les enfants », a déploré Alphonse AKAKPO.

Des recommandations ont été formulées lors de l’atelier de restitution des résultats de l’étude notamment : la mise en place d’une plate-forme collaborative entre les différents centres qui existent pour permettre à ce que les performants puissent accompagner les centres perfectibles et les centres problématiques niveau 1, l’élaboration d’un certain nombre d’outils en termes de productions de rapports, de références pour un meilleur fonctionnement des centres ou encore la fermeture des centres déclarés « maltraitant » où des cas d’abus sexuels et de violences extrêmes sur les enfants ont été constatés.

À travers un courrier, la Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation du Togo, Tchabinandi Kolani Yentcharé, a invité les différents centres à se conformer aux dispositions établies par la législation togolaise.  Par contre, aucune date n’a été indiquée officiellement pour la fermeture des douze centres d’accueils jugés « maltraitants ».

Charles da Ernestho

Partager cet article sur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.