Brésil : 40.000 enfants disparus chaque année

Chaque année, environ 250.000 personnes disparaissent au Brésil, dont 40.000 enfants de 0 à 18 ans, selon les statistiques du ministère de la Justice.

Les disparitions peuvent avoir lieu lorsque l’enfant joue aux alentours de sa maison ou fait le trajet entre l’école et la maison, ou encore lorsqu’il va de la maison à un commerce proche de chez lui. Nombreux sont également ceux qui disparaissent par fugue, lorsque l’ambiance dans la famille s’avère insupportable.

La principale cause de disparition des enfants étant la fugue et puisque le plus souvent, certains enfants retournent chez eux de leur propre initiative, les policiers conseillent aux familles d’attendre 24 à 72 heures pour voir si l’enfant retourne à la maison, avant de faire l’enregistrement de la disparition.

Pourtant, cette méthode est très mauvaise et va à l’encontre de la Loi fédérale 11.259/06 qui prévoit que les commissariats de police doivent se mobiliser en cas de disparition. La Loi exige aussi que les agents de sécurité informent les aéroports, les services de transports portuaires, interétatiques et internationaux ainsi que la police routière.

En 24 heures, un enfant peut être victime de trafic de drogue, d’organes ou de personnes, de l’exploitation sexuelle, de l’adoption illégale, etc. Dans ce laps de temps, beaucoup d’enfants disparaissent à jamais, laissant leurs familles démunies et en état de détresse profonde.

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En 2010, le gouvernement fédéral a créé une plateforme d’Enregistrement national des enfants et adolescents disparus a travers un site internet. Le portail a pour but de récolter les données sûres relatives aux disparitions sur le territoire national avec pour mission initiale, la diffusion des informations obtenues et d’élucider tous les cas de disparitions.

Mais, le site est devenu inefficace après quelques mois d’exécution. Des annonces et des informations sur des cas d’enfants disparus non actualisées y figurent toujours sur le site.
Depuis sa création, le site web n’ait enregistré que 400 cas. Ce qui démontre qu’il a perdu sa crédibilité.

Un signe aussi que ce phénomène n’est pas encore abordé avec tout le sérieux que nécessite sa gravité et qu’il va falloir revoir la stratégie de lutte contre le fléau au Brésil.

Edwige APEDO

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