Tchad : « Sauver notre l’école », Des organisations inquiètes pour l’avenir des enfants

Depuis plus de trois mois, de millions d’enfants sont privés de classe au Tchad. Et pour cause, les enseignants sont en grève depuis septembre réclamant le paiement de leurs arriérés de salaire. Il n’y a donc pas eu de rentrée, les établissements sont fermés et les enfants livrés à eux-mêmes. Des Organisations de la société civile préoccupées par la situation appellent les parents à emmener leurs enfants à l’école.

À la demande de certains collectifs, les parents d’élèves étaient conviés à se rendre dans les établissements scolaires avec leurs enfants. L’opération, baptisée « Sauver notre école », visait à interpeller le gouvernement et à faire pression pour qu’il accède aux revendications des enseignants afin que les cours puissent reprendre.en-greve-ardoise

Mais à N’Djamena, seuls quelques dizaines de parents avaient répondu à l’appel dans deux lycées. « Même si c’est un mois, il faudrait que les enfants reprennent », estime Eric-Hervé Pando, porte-parole adjoint du collectif Justice ou Rien, l’une des organisations à l’origine de cette opération. Il interpelle le gouvernement à agir humainement et le plus rapidement possible, pour permettre aux enfants de reprendre le chemin de l’école.

Avant de rappeler que les profs sont eux-mêmes fatigués de rester à la maison et qu’il va falloir trouver des solutions immédiates afin de mettre fin à la situation.

Seules quelques dizaines de parents et d’élèves ont manifesté leur colère mardi dans deux lycées de la capitale N’Djamena, reconnaît un des organisateurs, Désiré Mbairamadji. Les autres ont eu peur de la police anti-émeute aux abords des établissements, a-t-il déclaré.

Edwige APEDO

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