Togo/Santé mentale : Handicap International à fond pour le changement de mentalités

Redonner la dignité et une certaine autonomie aux personnes vivant avec un handicap mental, c’est autour de cet idéal que s’est tenu un atelier de deux jours, atelier ouvert ce 27 septembre à Lomé par Handicap International. Un cadre de formation tant au niveau institutionnel que local. Le programme santé mentale, soutien psychosocial de Handicap International, est un partenariat pluriannuel financé par l’Agence Française de Développement (AFD).

Le projet, à terme, compte améliorer de manière tangible, les conditions de vie des personnes vulnérables à travers une approche inclusive et participative. Les acteurs de prises en charge vont, au cours des deux jours de formations, contribuer à la réduction de la pauvreté au travers des thématiques liées aux facteurs de cohésion sociale et d’inclusion, la santé mentale, d’une part et l’éducation inclusive et la formation professionnelle, d’autre part.

« Au Togo, beaucoup ne savaient pas ce que c’est que la santé mentale. Aujourd’hui, au niveau des communautés, c’est chose faite. Elles savent où se référer, en cas de maladie. L’autre acquis, c’est que nous avons renforcé les acteurs de prises en charge dans un système multi-sectoriel. Cette seconde phase, selon les recommandations du bailleur, est orientée sur l’individu ou l’usager de santé mentale avec lequel on va définir les besoins. S’il a besoin de la santé mentale, on l’aide en ce sens ou s’il a besoin d’une activité génératrice de revenus, pour relever son estime de soi, et même de nourriture », a expliqué Docteur Sama-Tchindo Marius, chef de projet santé mentale et soutien psychosocial à Handicap International.

Le renforcement des ressources communautaires à prévenir et à prendre en charge les troubles mentaux préexistants ou exacerbés par des contextes fragiles, soulage la détresse et contribue ainsi à une santé mentale positive. En ce sens, HI souhaite favoriser une prise en charge de qualité et une meilleure compréhension pour favoriser la qualité de vie et l’inclusion des personnes en situation de détresse psychosociale et/ou souffrant de troubles de santé mentale dans les communautés.

« Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, nous allons contourner le volet médical qui n’est pas exclu, mais nous aurons l’approche basée sur les droits de l’Homme qui met beaucoup plus l’accent sur l’usager que de lui apporter quelque chose de précis et l’abandonner. Nous donnerons des orientations attendues du projet, afin qu’on puisse répondre à ce que nous avions prévu aux bailleurs. C’est un projet scindé sur 4 ans et financé par l’AFD qui a aussi des spécialistes. » , a indiqué Soundio Idrissa Coulibaly, coordonnateur du projet.

Le projet mobilise de nombreux partenaires publics et privés, dans les neuf pays d’intervention. Les principaux partenaires impliqués dans ce projet sont des partenaires historiques de l’organisation, tel que les ministères de la Santé; les ministères en charge de l’Éducation et de la formation professionnelle et les Directions afférentes. Le ministère de la Santé a mis en place le programme national des addictions aux produits psychoactifs pour la prise en charge des questions liées à la santé mentale et le Togo fait partie des rares pays où l’on dénombre un nombre important de psychologues déployés dans les grands hôpitaux.

Une quarantaine de masters de santé mentale est disponible dans la fonction publique pour prendre en charge les patients. Depuis plusieurs années, Handicap International appuie le ministère de la Santé au Togo. « Avec la pandémie du coronavirus suivie des différentes restrictions et la crise mondiale avec la vie chère, la santé mentale de presque toute la population a été secouée sans oublier le nord du Togo avec l’insécurité suite au terrorisme. Pour la première présentation des activités dans la région des Savanes, on sent qu’il y a un impact sur la vie des populations. Des gens qui ont pu être soutenus suite à la perte de leurs crédits bancaires et poursuivis par leurs créanciers », a déclaré Docteur Komivi Aho, du ministère de la Santé et médecin en chef à la commune Golfe 2.

Le projet a été mis en place pour répondre aux besoins essentiels des personnes en situation de détresse psychosociale et/ou souffrant d’un trouble de la santé mentale et améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.

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