Togo/Santé : l’OPALS remobilise les prestataires du CHP Aného contre le VIH

Parti du constat selon lequel les rôles des sages-femmes et médiateurs sont inversés ou incompris dans les centres de santé, l’Organisation Panafricaine de Lutte pour la Santé (OPALS) a lancé ce 14 septembre 2022 à Aného, une session de remise à niveau de 20 prestataires des services de Gyneco-obstetrique et de Pédiatrie du CHP d’Aného en prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et en technique de dépistage de confession des DBS.

L’OPALS se préoccupe de la santé maternelle néonatale et infantile (SMNI) et lutte pour l’amélioration de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), et de la prise en charge du VIH au niveau de plusieurs centres de santé publics du Togo. Après des résultats probants obtenus dans le Yoto, l’organisation internationale, en collaboration avec le PNLS, compte bien reproduire la même activité dans le district des Lacs avec 24 formations sanitaires publiques dont le CHP Aného. Trois jours de formation au cours desquelles les sages-femmes ou accoucheuses seront entre autres entretenues sur l’accompagnement communautaire des femmes enceintes/mères VIH+, et des enfants nés de mères VIH+ dans le district des Lacs.

« L’OPALS est en train de poser d’importants pas. Si nous, prestataires de soins ne sommes pas bien organisés et ne bénéficiont pas de ces genres de remise à niveau, il y a des actes parfois que nous devrions poser mais que nous ne posons pas. L’OPALS nous amène à identifier nos propres faiblesses dans l’exercice de notre métier et à reprendre conscience de ce qu’il faut faire, avant de retourner à nos postes respectifs « , estime Mawuegna Amoussou Tengue, assistant médical au service de gynécologie au CHP Aného.

Les compétences des prestataires offrant la PTME étant renforcées, la surveillante de la maternité du CHP Aného et Sage-femme d’État apprécie à sa juste valeur la tenue de cette activité.

« C’est une bonne chose car cette remise à niveau va nous permettre de bien faire nos prestations et d’accompagner les femmes du VIH Sida « , a déclaré Akossiwavi Layibo.

Des généralités sur le VIH, les PTME, les interventions spécifiques, la prise en charge de la femme enceinte et son enfant, le suivi-évaluation, tout a été passé au peigne fin.

« La prédominance des difficultés rencontrées par les sages-femmes est l’organisation du site. En ce sens, nous pensons que les travaux des trois jours nous permettront de les aider à mieux s’organiser pour améliorer la qualité des interventions qu’ils offrent dans le cadre de la prévention du VIH Sida », a souhaité Raïssa Tchama-Bouraïma, responsable de la PTME au PNLS-HV-IST.

Des résultats sont forcément attendus dans la prestation des services des agents de santé, comme envisagé par Koffi Giscar Samboe, représentant Légal OPALS au Togo.

« Depuis juillet 2020, l’OPALS mène des activités de santé néonatale dans la préfecture des Lacs. Au CHP Aného, nous faisons des tutorats trimestriels. Nous avons remarqué au cours de ces rencontres des difficultés pour les prestataires du CHP Aného dans les offres des services de la PTME. Nous espérons que les capacités d’environ 20 prestataires de la maternité et du service de la pédiatrie du CHP Aného soient renforcées en ce qui concerne l’organisation de l’offre des services de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH « .

Ces sessions de remise à niveau découlent du projet dénommé : « Amélioration de la qualité des services de la SMNI, de la PTME et de la prise en charge du VIH par un renforcement de la capacité des soignants, de l’accompagnement communautaire et de l’approche genre dans le district des Lacs au Togo ».

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