DJENA INFO
  • ACCUEIL
  • AFRIQUE
  • ZOOM
    • DOSSIER
  • MULTIMEDIA
  • RADIO DJENA
  • NOUS ECRIRE
  • English
  • French
Pas de Résultat
Voir tous les résultats
  • ACCUEIL
  • AFRIQUE
  • ZOOM
    • DOSSIER
  • MULTIMEDIA
  • RADIO DJENA
  • NOUS ECRIRE
  • English
  • French
Pas de Résultat
Voir tous les résultats
DJENA INFO
Pas de Résultat
Voir tous les résultats
ACCUEIL ZOOM

Togo/Travail des enfants : un enfant portefaix dévoile son pénible quotidien

Edwige APEDO Par Edwige APEDO
octobre 14, 2022
en ZOOM
0 0
0
Togo/Travail des enfants : un enfant portefaix dévoile son pénible quotidien
513
Vus
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Décharger et charger les camions et aider les acheteurs à transporter leurs marchandises à travers le marché, c’est le quotidien de Yao(nom d’emprunt).Depuis quatre ans, il exerce le métier de portefaix dans le marché d’AdidogoméAssiyéyé.Aux veilles(lundis et vendredis)comme les jours du marché un enfant portefaix dévoile son pénible quotidien Décharger et charger les camions et aider les acheteurs à transporter leurs marchandises à travers le marché, c’est le quotidien de Yao(nond’emprunt).Il passe son temps à porter et à décharger les marchandises.

«Quand les camions arrivent au marché nous déchargeons les marchandises.Nous chargeons aussi les marchandises pour celles qui viennent acheter au marché.Nous transportons aussi les marchandises des acheteurs du marché à la station», a-t-il relaté.Les mercredis et dimanches, le jeune débrouillard se donne à d’autres activités qu’il qualifie de « business ».

Tout comme beaucoup de ses compagnons d’infortune venus des pays voisins et de l’intérieur du pays à la quête d’un bien-être, Yao, qui porte difficilement ses 16 années d’existence, s’est retrouvé le portefaix par nécessité.Il est arrivé pour la première fois au marché à la recherche d’un job pour se payer les frais de scolarité.Malheureusement, il ne tournera plus sur les bancs d’école.
«Jefréquentais jusqu’à la classe de 4ème, mais j’ai eu un problème d’écolage à l’approche des périodes de composition de fin d’année.Je suis venu au marché pour travailler, mais je n’ai pas pu rassembler la totalité avant la fin des compositions.Depuis ce jour, je suis resté au marché», a-t-il raconté.
Et depuis ce jour, Yao s’est retrouvé » coincé » dans ce travail aussi pénible que dangereux, et qui peine à nourrir son homme.Selon lui, le gain journalier vacille au gré de l’animation du marché.

« Nous ne sommes pas bien rémunérés.Tu peux finir de décharger les marchandises et c’est à la propriétaire de décider de ce qu’elle te paie.Par exemple, quand tu finis de décharger des sacs de maïs d’un taxi, elles nous donnent souvent 200 ou 300FCFA.Tu ne peux rien faire avec cet argent.Le revenu n’est pas constant.Des fois, tu peux avoir 5 000FCFAà la fin de la journée, tout comme 2000FCFA.Tout dépend de la façon dont le marché s’anime »,a-t-il indiqué.« Les clients nous manquent de considération.Nous les aidons tous les jours, mais elles nous appellent les enfants du marché.Elles nous traitent selon leur humeur », dénonce-t-il.

La nuit, la réalité est toute autre !

La plupart des portefaix sont des enfants en situation de rue.Il passe la nuit sous les hangars du marché et dans des abris de fortune, au prix de leur vie.
« Si tu passes la nuit dans le marché, tu n’es pas en sécurité.Tout peut t’arriver.Le pire est qu’il a des filles qui passent la nuit dans le marché.Ce qui fait qu’il a beaucoup de cas de viol, de grossesses précoces, et même des avortements », a révéléAssou(nom d’emprunt)un autre portefaix.

Malgré leur sacrifice au quotidien pour satisfaire leurs clients, les portefaix sont tassés de pickpocket.Les accrochages avec les vendeurs de tickets et les agents de sécurité sont monnaie courante avec son lot de voie de fait sur les portefaix.« Il y a un des nôtres qui est sorti la dernière fois pour s’acheter à manger après avoir déchargé un camion.À son retour, les agents de sécurité l’ont interpellé et ils l’ont battu sévèrement sous prétexte qu’il est un voleur, alors que c’est quelqu’un que tout le monde connaît dans ce marché », s’est indignéAssou.

On ne peut passer sous silence les fréquents accidents de travail, la difficulté des portefaix à se soigner en cas de maladie, la difficulté d’épargne pour réaliser leur rêve d’apprendre un métier et de quitter le statut de portefaix.

La nouvelle vision

Depuis 2016, quatre portefaix indignés de leurs conditions de vie et de travail avec à leur tête Kpatchidé Komlan ont créé un regroupement baptisé Groupe Solidaire. Quelques années après, le Groupe Solidaire rassemble de centaines de jeunes portefaix et travaille en collaboration avec une dizaine d’ONGs.
«Nous avons gagné la confiance des Chefs traditionnels dans les quartiers aux alentours du marché. La sécurité est de notre côté. En cas de problème, si nous faisons appel à la Police, elle vient à notre secours», a affirmé Kpatchidé Komlan, Président du Groupe Solidaire.

Au-delà des missions de sensibilisation et d’identification des enfants portefaix, 26 membres, parmi lesquels le Yao ont pu apprendre un métier.

Edwige APEDO
Edwige APEDO

Journaliste – animatrice radio, j’ai lancé djena.tg en 2016 afin de promouvoir les droits humains, notamment les droits de l’enfant, des jeunes et de la femme au Togo, en Afrique et à l’International. Notre ambition : redonner un nouvel élan à la lutte.

Article Précedent

Togo : la rentrée scolaire 2022-2023, c’est pour le 26 septembre

Article Suivant

Santé : les conséquences du blanchiment non assisté des dents

Edwige APEDO

Edwige APEDO

Journaliste - animatrice radio, j'ai lancé djena.tg en 2016 afin de promouvoir les droits humains, notamment les droits de l'enfant, des jeunes et de la femme au Togo, en Afrique et à l'International. Notre ambition : redonner un nouvel élan à la lutte.

Article Suivant
Santé : les conséquences du blanchiment non assisté des dents

Santé : les conséquences du blanchiment non assisté des dents

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

+ POPULAIRES

Bénin : l’histoire saillante du décès d’un enfant faute d’évacuation sanitaire fait grand bruit

Togo : les enfants réinsérés célèbrent leur victoire sur la rue

5 ans ago
Togo : une mineure de 17 ans brûlée pour avoir volé une brochette

Togo : une mineure de 17 ans brûlée pour avoir volé une brochette

2 ans ago

Recommandé

Santé : excès du sel, un poison pour l’organisme

Santé : excès du sel, un poison pour l’organisme

4 jours ago
Togocom/JIF 2023 : les femmes mises à l’honneur avec un bel enseignement

Togocom/JIF 2023 : les femmes mises à l’honneur avec un bel enseignement

7 jours ago

A LIRE AUSSI

Bénin : l’histoire saillante du décès d’un enfant faute d’évacuation sanitaire fait grand bruit

Togo : les enfants réinsérés célèbrent leur victoire sur la rue

5 ans ago
Togo : une mineure de 17 ans brûlée pour avoir volé une brochette

Togo : une mineure de 17 ans brûlée pour avoir volé une brochette

2 ans ago

DJENA est votre site d'informations par référence sur les droits humains. Nous couvrons toute l'actualité togolaise, africaine et internationale.

  • NOUS ECRIRE

Copyright © 2017 - 2020, DJENA - Tous droits reservés | Signature OTIYA.

Pas de Résultat
Voir tous les résultats
  • ACCUEIL
  • AFRIQUE
  • ZOOM
    • DOSSIER
  • MULTIMEDIA
  • RADIO DJENA
  • NOUS ECRIRE

Copyright © 2017 - 2020, DJENA - Tous droits reservés | Signature OTIYA.

Login to your account below

Forgotten Password?

Fill the forms bellow to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
AUTORISATION N°0007/HAAC/12-2020/PL/P