JMS 2022 : l’OMS rappelle l’interaction entre la planète et la santé

À l’occasion de journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril depuis 1950, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rappelle le bien fondé de la relation entre la planète et notre santé. Et c’est à juste titre que le message de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidido Moeti trouve sa quintessence avec le thème de cette édition « Notre planète, notre santé « .

En ce jeudi 7 avril 2022, il devient primordial de nous rappeler la relation étroite entre la planète et notre santé, quand on connait le taux élevé de la charge épidémiologique due aux maladies non transmissibles et infectieuses sans perdre de vue les conséquences du changement climatique dans le monde.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 13 millions de décès qui surviennent chaque année dans le monde sont dus à des causes environnementales évitables telles que la crise climatique. C’est connu de tous, les changements climatiques affectent la qualité de l’air et de l’eau, tout comme la sécurité alimentaire, ainsi que l’habitat et les établissements humains. Plus évident encore, les répercussions sont évidentes en termes de charge due aux cardiopathies et aux affections pulmonaires, aux accidents vasculaires cérébraux et aux cancers et autres.

« Les maladies non transmissibles sont en passe de dépasser les maladies transmissibles mises ensemble avec les affections maternelles, néonatales et nutritionnelles en tant que principale cause de mortalité dans la Région africaine d’ici à 2030. La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), conjuguée à la hausse vertigineuse des niveaux d’obésité, de diabète et d’hypertension, vient exacerber le problème, d’où l’urgence d’une riposte multisectorielle « , peut-on lire dans le message de Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Faut-il encore le rappeler, les maladies diarrhéiques constituent la troisième cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique.

« Une proportion importante de ces maladies peut être évitée grâce à l’approvisionnement en eau potable et à des services appropriés en matière d’assainissement et d’hygiène. Cependant, un Africain sur trois est confronté à une pénurie d’eau, tandis que près de 400 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à l’eau potable, qui est pourtant essentielle à la vie. En outre, environ 45 % de tous les décès d’enfants sont associés à la malnutrition, dont on sait, qu’elle est l’une des causes de la diarrhée qui fait des ravages chez ces enfants « , a précisé la patronne de l’organisation en Afrique.

C’est en ce sens qu’en 2018, les ministres africains de la santé et de l’environnement ont adopté la Déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique, préparée dans le cadre du dixième anniversaire de la Déclaration signée en 2008. Une initiative soutenue par l’OMS qui promeut l’investissement public dans la lutte contre les problèmes environnementaux qui ont un impact sur la santé humaine, tels que la pollution atmosphérique, la contamination des sources d’eaux et les dommages causés aux écosystèmes.

« De nombreux pays ont mis en place des systèmes d’alerte et d’intervention rapide (EWARS) pour recenser les risques potentiels de maladies à transmission hydrique ou vectorielle sensibles au climat. Par exemple, un tableau de bord mesurant les cas dépassant le niveau d’endémie a aidé à détecter une poussée de paludisme en Éthiopie en 2020. Un plan de préparation et de riposte aux situations d’urgence palustre a par la suite été élaboré « , révèle Moeti.

Il devient donc impérieux pour les gouvernements, la société civile, les organisations non gouvernementales et les communautés de travailler ensemble pour se donner mutuellement les moyens d’actions, afin de garantir la prestation continue des services de santé essentiels pendant les événements extrêmes futurs, tout en endiguant l’incidence croissante des maladies liées à l’environnement et à des modes de vie impropres à la santé.

Koffivi Kami AGBETOU

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