Traite des personnes : le Togo va renforcer son arsenal institutionnel

Le conseil des ministres a écouté une communication relative au projet de création d’une commission nationale de lutte contre la traite des personnes au  Togo. Le projet a été présenté ce 26 mai, par Apédoh Adjovi Lonlongno, Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation.

«Face aux défis que représente la lutte contre le phénomène de la traite des personnes, il est apparu nécessaire de compléter l’arsenal institutionnel de notre  pays en le dotant d’un cadre chargé de la conception, de l’élaboration et du suivi  des politiques et programmes ainsi que de la coordination des actions de lutte  contre la traite des personnes», souligne le communiqué.

En effet, les victimes de traite, subissent dans bien de cas des violences physiques, sexuelles, et psychologiques qui les exposent aux infections sexuellement transmissibles (VIH ou le Sida), à la malnutrition, aux conditions de vie indécentes. Bien que les dommages physiques causés par la traite puissent être traités par des soins médicaux appropriés, les conséquences psychologiques peuvent perdurer.

Comme le souligne l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime : l’expérience vécue peut avoir sérieusement perturbé les liens fondamentaux avec la famille, les amis et les systèmes religieux et culturels, détruit les valeurs indissociablement liées à l’existence humaine et créé un sentiment provoqué par des actes de brutalité, dont tortures et viols. Les relations humaines peuvent se trouver transformées, y compris celles avec la collectivité et avec les institutions qui incarnent l’autorité, ce qui peut créer un sentiment vulnérable de méfiance à l’égard d’autrui et de crainte de nouer de nouvelles relations.

La capacité de s’ouvrir peut se trouver affectée et les victimes peuvent sombrer dans une profonde dépression. L’impact de cette expérience peut être irréversible, même avec un traitement. Le Togo avait déjà pris des mesures répressives contre les auteurs de la traite des êtres humains. Il prévoit, en ses articles 318 du nouveau code pénal que : « toute personne qui facilite ou participe, par tout moyen, au processus de traite des personnes tel que défini… sans qu’elle ne soit nécessairement partie prenante à chacun des actes de ce processus est punie d’une peine de réclusion de 10 ans à 20 ans et d’une amende de 10 à 50 millions de FCFA… ».

Partager cet article sur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.