Togo/utilisation de faux médicaments : l’OPALS sort un rapport inquiétant dans le Yoto

La prolifération des médicaments falsifiés représente une forte menace pour la santé publique. 700.000 personnes meurent chaque année, dans le monde pour les avoir consommés. L’organisation panafricaine de lutte pour la santé (OPALS) tente de contrer le phénomène au Togo. Pour ce faire, elle a mené une étude sur le fléau dans le district sanitaire de Yoto entre 2017 et 2019. Les résultats ont été présentés ce jeudi 19 novembre à Tabligbo, avec des données inquiétantes.

Le fléau est en pleine expansion, mais il est évident que l’on n’en fait aucunement cas des graves retombés sur la santé de l’homme notamment de la femme et de l’enfant qui restent aujourd’hui, majoritairement affecté. 72.000 enfants mourraient chaque année d’une pneumonie traitée avec des antibiotiques falsifiés. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1 médicament sur 10 revêtirait de faux. En Afrique et notamment en Afrique subsaharienne, 30 % des médicaments en circulation sont falsifiés.

L’étude menée par OPALS, implantée depuis 2007 au Togo, sur la période d’octobre 2017 à 2019 a porté sur plus de 400 échantillons de médicaments prescrits pour lutter contre le paludisme. Des antipaludéens, antipyrétiques, antidouleurs et anti-inflammatoires ont notamment fait objet d’analyse. Les résultats de l’analyse font état d’une majorité des échantillons ne contenant pas de principe actif ou de dosage attendu.

Certains produits n’auraient rien à avoir avec leur étiquette et d’autre sont sur-dosés d’après l’étude. Au vu des résultats, il est inhérent que ces produits qui le plus souvent se vendent comme de petits pains, sont incontestablement un danger auquel les populations sont exposées et souvent sans le savoir. 

« Cette étude de l’organisation OPALS, rendue publique nous apporte si besoin était, l’évidence que les faux médicaments existent, circulent dans nos communautés et sont accessibles à nos concitoyens qui les achètent et les consomment sans se douter un seul instant des dégâts que ces tueurs silencieux vont causer, sur leur santé individuellement et sur la santé de toute la communauté. C’est un appel à l’ensemble des pharmaciens, professionnels des médicaments, à s’engager chacun à son niveau avec vigilance, pour servir de barrière entre le trafic criminel et nos populations », a indiqué Dr Innocent KPETO, Président du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Togo.

Des éléments de distinction d’un faux médicament sont entre autres : les fautes d’orthographe ou de grammaire sur l’emballage ou la notice, la date de péremption souvent illisible ou inexistante, etc. 

L’OPALS et ses partenaires tirent sur la sonnette et en appellent à la vigilance de tous. « Il est donc conseillé de ne consommer que des produits sortant des centres de dépôts autorisés, des pharmacies agrées, car le médicament de la rue tue et c’est un problème de santé à prendre en compte même en ces temps de covid-19 », renchérit Koffi SAMBOE, Représentant légal de l’OPALS au Togo. 

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