Togo : Hälsa International plaide pour les enfants en situation de rue

La  plateforme d’experts indépendants de la société civile, « Panel Watch »,  se donne pour mission de faire régulièrement l’évaluation de la situation des droits de l’Homme au Togo, sur la base des standards internationaux. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé une soirée d’échanges, le 30 septembre 2020, à Lomé, avec différentes organisations et institutions dont Hälsa International . Lorganisation plaide pour de meilleures conditions pour les enfants en situation de rue.

Hälsa International qui s’occupe spécialement des enfants en situation de rue et travaille beaucoup sur le volet réinsertion familiale des enfants, a structuré son intervention sur les difficultés dont elle face dans l’exercice de ses missions. Des obstacles qui ne permettront peut-être plus aux milliers d’enfants de rue du Togo, comme Jean-david, de recouvrer le cadre familial. 

En effet, Jean-david, après la mort de ses deux parents, a été confié à sa grand-mère (76 ans) qui n’a pas assez de moyens pour s’occuper convenablement de son petit-fils. Sur conseil de certains amis, ce mineur décide de venir à Lomé pour travailler et gagner sa vie. Mais il n’atteindra que Tsévié où il a été recueilli par une dame qui le réduit à son tour en esclave domestique et sexuel. 

Fatigué, Jean-David décide de continuer son aventure et rejoint des groupes d’enfants sur la plage de Lomé, précisément au niveau de Kodjoviakopé. À partir de ce moment, il fera des allers-retours incessants entre la plage et les postes de police, parce que devenu un passeur de drogue à la frontière Togo-Ghana. « Par quels moyens peut-il se protéger ? Sa grand-mère refuse de le laisser regagner le domicile familial. Nous ne savons même plus où il est, nous l’avons cherché en vain », se désole le Directeur Exécutif de Hälsa International, Fashinou Dodji Kévin.

Selon cette ONG, environ 7 000 enfants sont en situation de rue au Togo. Des chiffres qui font froid dans le dos et qui l’obligent à faire comprendre aux enfants qu’à la maison on vit mieux, on est protégé et aimé. « Halsa à elle seule ne peut cerner la problématique des enfants de rue. Nous avons besoin des appuis multiformes. La place d’un enfant, c’est dans la famille et non dans la rue. Ces enfants abandonnés et exposés à tous les dangers, devenus grands sont souvent recrutés dans des groupes terroristes ou de braqueurs et c’est la sécurité interne qui est menacée », a conclu Fashinou Dodji Kévin. 

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