Au Bangladesh : plus de la moitié des filles se marient avant 18 ans

Au Bangladesh, État d’Asie méridionale, plus de la moitié des filles se marient avant l’âge de 18 ans et pire encore, 18 % de ces jeunes n’ont que 15 ans, alors que l’âge légal minimum requis pour le mariage dans le pays est de 18 ans.

« En dépit d’un investissement accru et d’une prise de conscience mondiale, nous sommes encore loin de mettre fin au mariage précoce et je crois que c’est vrai », a déclaré Senait Gebregziabher, le Directeur régional de Plan International en Asie.

Avant d’ajouter que : « je suis fier de nos efforts au Bangladesh pour y parvenir. Au cours des trois dernières années, Plan International a pu mettre fin à 2.000 mariages d’enfants. Nous avons également joué un rôle de premier rang en empêchant le gouvernement d’adopter une loi visant à réduire l’âge légal du mariage pour les filles. Bien que toujours en discussion, le projet de loi est bloquée depuis plus de deux ans ».

Plan international travaille depuis quelques années, avec les autorités locales afin de mettre fin au phénomène, ceci à travers les différents projets de sensibilisation et de formation des acteurs. Certaines localités même sont déclarées « zones franches d’enfants mariés ».
‘‘C’est un signe extrêmement positif qui témoigne de leurs engagements’’, a ajouté Senait Gebregziabher.

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Donner la parole aux jeunes !

Plus de 700.000 jeunes ont été formés par Plan international sur toute l’entendue du pays avec pour mission de signaler les cas de mariage précoce. Ces jeunes sont formés sur les aptitudes d’autodéfense, la protection de l’enfance et l’égalité entre les sexes. Ils se sont organisés en coalitions de base pour lutter contre le mariage des enfants dans leurs différentes localités.

Les hommes et les garçons sont également mis à contribution et deviennent de véritables leaders communautaires pour Plan International. Après des séances de formations, ils sont chargés à leur tour de sensibiliser leurs pairs sur les conséquences du mariage des enfants.

Pour continuer à progresser vers l’éradication du mariage des enfants, l’investissement et l’engagement des enseignants, des parents, des gouvernants, des spécialistes de la santé et des populations sont importants, estime Senait Gebregziabher.

« Maintenant plus que jamais, le dialogue est en train de changer. Aujourd’hui, nous ne voyons plus les filles comme des victimes du mariage des enfants, mais comme des catalyseurs du changement global. Travaillons ensemble, réécrivons l’histoire et faisons l’histoire du mariage des enfants », a conclu Senait Gebregziabher, le Directeur régional de Plan International en Asie.

Edwige APEDO

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